Les parents qui avaient inscrit leurs enfants à Yavuz Sélim en veulent à mort au Président Erdogan, qui a tordu le bras aux autorités sénégalaises pour qu’elles procèdent à la fermeture de l’école. S’ils lui en veulent à ce point, c’est à cause des conséquences de cette fermeture. Le président des parents d’élèves qui faisait face la presse hier, a révélé que le fait de quitter brutalement cet environnement scolaire pour un autre a eu des effets négatifs sur le comportement pédagogique de ces derniers. Et la conséquence est que les parents sont en train d’assister de plus en plus à des baisses de notes de leurs enfants. Au chapitre des maux dont souffrent les parents et leurs enfants, Mamadou Bassirou Kébé de renseigner que certains parents éprouvent de réelles difficultés à continuer à payer la scolarité des élèves réinscrits ailleurs ; parce qu’ils avaient déjà versé, soit partiellement ou totalement, les frais de scolarité de leurs enfants à Yavuz Selim. «Nous avons échangé avec le président du Conseil d’administration. Malheureusement, c’est toujours le statu quo», a dit Bass Kébé. Qui poursuit : «Madiambal Diagne, en tant que Pca de l’établissement, nous a dit que le président de la République avait donné des instructions au ministre de l’Economie et des Finances et à l’Agent judiciaire de l’Etat, seulement les décisions tardent à tomber par rapport aux dédommagements. Madiambal Diagne, en tant que Pca, est notre interlocuteur. Nous, nous n’avions pas remis de l’argent au gouvernement».
40% des enfants sont exclus mensuellement des établissements où ils ont été réinscrits
Tout de même, les parents d’élèves se disent ouverts à toutes les parties : à l’Etat du Sénégal comme à la Direction des établissements Yavuz Selim. «Yavuz Selim a démarré ses cours bien avant la fermeture le 2 octobre. Ça veut dire que des dépenses ont été engagées. En conséquence, le gouvernement doit également nous aider à recouvrer cet argent. C’est pourquoi nous lançons un appel solennel à M. le Président de la République. Qu’il nous vienne en aide. Puisque les parents se sont débrouillés pour réinscrire leurs enfants ailleurs, ils doivent être aidés. Nous interpellons l’administration de l’école à travers la personne de Madiambal Diagne. Mais également l’Etat, pour nous aider à rentrer dans nos fonds, car plus de 40% de ces enfants sont exclus mensuellement des établissements où ils ont été réinscrits. Nous continuerons le combat. Nous utiliserons toutes les voies qui seront à notre disposition, à notre portée pour pouvoir obtenir gain de cause et permettre à ces 3000 enfants de pouvoir continuer à étudier paisiblement», a indiqué Bass Kébé.
Madou MBODJ