Sa sortie était très attendue. A l’arrivée, il n’a pas déçu. Pour son dernier secrétariat exécutif national en tant que président de la République, Macky Sall s’est défoulé sur Amadou Bâ sans le citer, mais aussi et surtout sur les membres du Conseil constitutionnel. Malgré toutes les critiques et les griefs contre le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar, le Président Sall a « libéré » ses collaborateurs politiques pour qu’ils aillent battre campagne et prié pour qu’ils remportent l’élection.
C’était une journée animée. A la suite de la « discussion téléphonique » entre Macky Sall et Amadou Bâ, des informations de tous genres ont fuité. Certains allant même jusqu’à lui prêter une déclaration qu’il allait faire afin de réitérer son soutien à Amadou Bâ. Cela a certes eu lieu, mais du bout des lèvres. Pour un dernier secrétariat exécutif national, Macky Sall a été le seul à prendre la parole. Le chef de l’Etat, après avoir remercié ses collaborateurs pour toutes ces années passées ensemble, a rappelé le processus ayant conduit au choix porté sur Amadou Bâ.
Des choses graves se sont passées
Sans entrer dans les détails, il a alors commencé à déplorer ce qui s’est passé. Selon le Président Sall, des choses graves se sont passées dans ce pays. Il a déploré les ‘’manquements’’ du Conseil constitutionnel qui « invalide des dossiers qui devaient passer » et qui « valident des candidatures qui ne devaient pas l’être ». Macky Sall de prendre exemple sur « un candidat en prison qui a été validé », faisant référence à Bassirou Diomaye Faye sans le citer. Sall s’en est aussi pris au Conseil constitutionnel qui s’est permis de fixer une date, « outrepassant ses prérogatives constitutionnelles ». Dans tous ses états, Macky Sall lâche : « j’aurais pu faire des choses, mais j’ai estimé que cela n’était pas nécessaire à cause de la paix, de la stabilité et de la paix ».
Macky s’abat sur Amadou Bâ
Le Président Sall a aussi déploré certains comportements de son candidat. Il a fustigé le fait que leurs conversations téléphoniques se soient retrouvées sur la place publique et dans la presse. « C’est déplorable et grave », regrette-t-il. D’autant que, fait-il savoir entre les lignes, des propos qu’il n’a pas tenus ont été rapportés.
Régler la « contradiction principale » en allant battre campagne et régler le reste après
Avant de finir, le Président Sall a libéré ses compagnons pour qu’ils aillent battre campagne. Pour lui, il faut régler « la contradiction principale » d’abord et pour le reste, « on verra après ». A ses yeux, la contradiction principale est la victoire afin de perpétuer le régime. Et pour les « contradictions secondaires », entre eux, ils pourront les régler. Il a aussi affirmé qu’il ne va laisser personne saborder son parti, l’Apr.
Ndèye Khady D. FALL
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
