La terre a semblé se dérober sous les pieds des membres de la direction de l’institut islamique Serigne Ady Touré, à Pikine Icotaf, quand ils ont appris avec stupéfaction l’agression sexuelle d’une élève de 8 ans par son camarade d’école, dans les toilettes de l’établissement. C’était durant les moments de pause de la journée du lundi 19 février dernier, vers les coups de 14h.
L’adolescent utilise l’arme du chantage contre la fille, qui prend peur et se donne à lui
Ce jour-là, la fillette M.S. après s’être soulagée dans les toilettes, réajuste ses habits et tente de sortir. L’adolescent M.M.D arrive soudain sur les lieux, y trouve la petite et lui propose une partie de plaisir charnel. Mais, face au refus catégorique de la fillette, il s’emporte et lui hurle dessus. Il l’entraîne de force dans une cabine des toilettes, insiste et menace de casser du sucre sur son dos auprès des membres du personnel administratif de l’institut islamique. «Je leur dirai que tu as sali les carreaux des toilettes en te soulageant là-dessus», menace le jeune garçon. Craignant une sévère correction de la part de la direction de l’école, la fille se montre subitement docile et suit l’écolier lubrique et maître chanteur. Ce dernier lui ôte en un tour de main le slip, l’allonge sur les carreaux de la cabine des WC et lui monte dessus. L’enfant crie de douleur, mais décidé à satisfaire sa libido, il la bâillonne avec sa main et accomplit sa basse besogne. Après avoir satisfait sa libido, il se relève, somme la fillette de garder le silence et la menace de représailles.
La maman constate des traces de sang sur les habits de son enfant
L’adolescente acquiesce de la tête, se rhabille et se traîne jusque dans leur salle de classe sans piper mot à personne sur son agression sexuelle dans les toilettes de l’institut islamique. De retour à la maison, elle se déplace avec beaucoup de peine et développe une attitude de malaise inhabituelle devant sa mère qui constate des traces de sang sur ses habits, l’entraîne dans une chambre et l’interpelle. Cuisinée par sa famille, la fille éclate en sanglots et raconte la mésaventure sexuelle qu’elle a vécue à l’institut. La maman fond en larmes et fait examiner son enfant par le médecin chef de l’hôpital, qui confirme le viol et établit un certificat médical aux parents. Ces derniers informent la direction de l’établissement, qui décide de débusquer l’auteur de viol par les pensionnaires de l’école.
Comment la police a démasqué le présumé violeur parmi les nombreux élèves de l’institut
La famille dépose une plainte contre X au commissariat de police de Pikine, qui ouvre une enquête et fait défiler, le 22 février dernier, tous les élèves de l’institut islamique devant la victime de viol, qui identifie aussitôt le nommé M.M.D. : «Le voilà ! C’est lui qui m’a fait ça dans les toilettes. Je l’ai bien reconnu. J’ignore son identité, mais je reconnais bien son visage. Je n’ai aucune affinité avec lui. Nos salles de classe se trouvent côte à côte», a lâché la fillette. Des déclarations qui ont aussitôt fait l’effet d’une douche froide sur l’assistance, qui était restée stupéfaite et groggy. Les limiers interpellent le présumé auteur de viol, l’embarquent dans leur fourgonnette et retournent au commissariat de police.
L’écolier-présumé violeur est passé à table sans difficulté les faits. Il a reconnu avoir trouvé la victime en train de se rhabiller dans les toilettes, avant d’abuser d’elle. «Ceci étant, j’ai pris la fuite, l’abandonnant sur place, avant d’aller regagner notre salle de classe», a soutenu l’adolescent de 14 ans. Il a été déféré au parquet pour viol.
Vieux Père NDIAYE