Il y a eu du rebondissement dans l’affaire du scandale sexuel à l’école 9 de Pikine Nord Darou Khoudoss (voir édition d’avant-hier), avec l’arrestation d’un boutiquier. Celui-ci a en effet rejoint au violon de la police centrale de Guédiawaye l’instituteur-encadreur, mais violeur et pédophile en service à l’établissement scolaire de la banlieue dakaroise. Tous les deux ont été présentés, hier, devant le parquet du palais de justice de Pikine/Guédiawaye pour viols répétés commis sur l’écolière A.D, 13 ans. Tandis qu’un autre boutiquier fugitif est activement recherché.
L’affaire des cours de renforcement de niveau à l’école 9 de Pikine Darou Khoudoss par des viols répétés commis en classe sur l’écolière mineure A.D. par l’instituteur nommé S. (voir édition d’avant-hier) a atterri, hier, sur la table du procureur. Cependant, l’instituteur en question n’était pas le seul à faire de la gamine de 13 ans un objet sexuel. Car deux boutiquiers du quartier profitaient aussi de la naïveté de la pauvre adolescente, mais surtout de ses conditions sociales, et l’entraînaient dans des endroits différents de la localité pour ensuite s’envoyer en l’air avec elle.
L’instituteur prédateur sexuel n’était pas le seul à faire de l’élève un objet sexuel
Après avoir mis au frais l’instituteur, les enquêteurs avaient eu vent des agissements lubriques d’autres individus, dont un boutiquier du coin, contre la jeune fille. C’est alors qu’ils décident de prolonger la mesure de garde à vue de l’homme à la craie, sur l’aval du parquetier du tribunal de la banlieue dakaroise, histoire d’approfondir l’enquête préliminaire et avoir une imprégnation parfaite des éléments du dossier, mais éventuellement débusquer d’autres prédateurs sexuels et les mettre hors d’état de continuer à violer en douce l’adolescente. Ainsi, de samedi à lundi dernier, ils distribuent des convocations aux personnes concernées et mènent une petite enquête de voisinage. Ils multiplient également les auditions sur procès-verbal (Pv) et organisent des séances de confrontation.
Deux boutiquiers ont abusé plusieurs fois de la fille. L’un, écroué, dit l’avoir déflorée
De fil en aiguille, les policiers découvrent le caractère douteux voir suspect des relations entre la fille et deux boutiquiers, dont les lieux de commerce se font face dans le quartier, décident d’y voir clair. Au cours d’un interrogatoire, ils coincent l’un des boutiquiers, qui s’emmêle les pinceaux devant les enquêteurs et finit par avouer ses relations sexuelles coupables avec la mineure. Tenant sa boutique dans la maison où vit la demoiselle avec sa famille, il explique avec détails ses escapades avec celle-ci et soutient sans sourciller l’avoir déflorée. Il indique aussi avoir couché à plusieurs reprises avec la demoiselle et affirme lui offrir très souvent de l’argent.
Le boutiquier fugitif se réfugie en Guinée-Conakry, la mineure l’accuse et l’enfonce
Soupçonnant un autre boutiquier du quartier, renseignent nos informateurs, les flics se renseignent davantage sur celui-ci, concoctent ensuite un plan et tentent de l’appréhender. Mais, le gus flaire l’étau des enquêteurs autour de lui, guette le moment opportun, ferme boutique et disparait dans la nature sans laisser de trace. Il quitte précipitamment le pays et se réfugie dans son village natal de Guinée-Conakry. Ce qui a conforté davantage les policiers enquêteurs dans l’idée que le violeur fugitif serait mouillé jusqu’au cou dans l’affaire. Il est suspecté d’avoir entretenu aussi des rapports sexuels à plusieurs reprises avec l’élève mineure, qui a tout confirmé. Elle l’a ensuite balancé puis enfoncé durant la procédure d’enquête préliminaire de police.
Les boutiquiers satisfaisaient aux besoins de la gamine et lui offraient de l’argent
Le fuyard violait parfois la fille dans son échoppe. Mais, des fois, il fermait boutique et conduisait en douce l’adolescente dans sa chambre pour une partie de jambes en l’air. Il lui offrait ensuite de l’argent et satisfaisait très souvent à certains de ses besoins dans la boutique. Tout comme son collègue arrêté puis déféré au parquet en même temps que l’instituteur.
Vieux Père NDIAYE