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Révélations de Aminata Libain Mbengue, psychologue clinicienne: «Le Sénégal a eu à enregistrer 51.000 cas d’avortement provoqué, c’est-à-dire 139 cas par jour»



Révélations de Aminata Libain Mbengue, psychologue clinicienne: «Le Sénégal a eu à enregistrer 51.000 cas d’avortement provoqué, c’est-à-dire 139 cas par jour»
 
 
Dans un webinaire organisé par Legs Africa sur «Avortement médicalisé : science, religion et société» auquel elle prenait part, Aminata Libain Mbengue, psychologue clinicienne et féministe, est revenue sur leur combat. Et pour elle, l’avortement médicalisé doit être adopté au Sénégal, pays où il y a 139 cas d’avortement chaque jour. Chose que refuse carrément Sokhna Mai Mbacké. Pour elle, le Sénégal n’est pas pour le moment à l’heure d’accepter l’avortement médicalisé.
 
L’avortement médicalisé continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Il est à l’origine d’un combat sans fin entre féministes, religieux et associations de la société civile. Dans un webinaire organisé par Legs Africa sur la question, plusieurs opinions ont été soulevées sur le sujet. Aminata Libain Mbengue, psychologue clinicienne et féministe, est tout d’abord revenue sur les cas de viol au Sénégal.
 
«Le droit à l’avortement en cas de viol est inscrit dans le protocole de Maputo»
 
Pour elle, le viol a fini d’occuper le quotidien de beaucoup de filles qui, en plus de ce drame, sont soumises à la loi du silence. Le plus dur, c’est qu’elles peuvent contracter une grossesse au terme de cette épreuve douloureuse. «Le droit à l’avortement en cas de viol et inscrit dans le protocole de Maputo est intitulé droit à la santé et au contrôle de la reproduction. C’est un droit qui est donné aux femmes et qui revient aux femmes. C’est un droit fondamental. Au Sénégal, malgré le brutalisme, il y a beaucoup de viols. Et il y a beaucoup d’avortements  clandestins. Si dans un pays, 51.000 avortements provoqués se sont passés, c’est-à-dire 139 cas quotidiennement, il y a un réel problème de santé publique», soutient-elle.
 
Sokhna Mai Djamil : «Le Sénégal est certes laïc, mais la population ne l’est pas, elle est croyante»
 
Pour Sokhna Mai Djamil qui a pris part au webinaire, parler d’avortement médicalisé à l’heure actuelle au Sénégal n’est pas opportun. En effet, pour elle, le Sénégal est un pays avec une population très croyante. «La société sénégalaise évolue. Et la religion musulmane n’est pas statique. Il y a beaucoup de choses qui se passent et on parle de religion ou culture, alors que ce n’est pas le cas. Le Sénégal est certes laïc, mais la population ne l’est pas, elle est croyante. C’est mal vu dans la société d’avoir un enfant hors mariage, certes, mais la religion musulmane interdit l’avortement médicalisé sauf si la grossesse peut porter atteinte à la vie de la femme. Autoriser l’avortement médicalisé même si c’est en cas de viol ou d’inceste n’est pas à l’heure envisageable au Sénégal». Se fondant sur des versets coraniques, Sokhna Mai a farouchement décrié l’avortement médicalisé, tout en préconisant la recherche de solutions. «On gagnerait à relativiser et chercher des solutions. Il faut d’autres alternatives, d’autres moyens» lâche-t-elle.
 
 
Aminata Libain : «Dans la religion musulmane, il y a plusieurs courants. Et dans un courant, l’avortement est autorisé»
 
 
La féministe Aminata Libain n’a pas tardé à rebondir sur l’intervention de Sokhna Mai. Et pour elle, l’avortement médicalisé est bel et bien autorisé dans la religion «Dans la religion musulmane, il y a plusieurs courants. Et dans un courant, l’avortement est autorisé», explique-t-elle.
Avant de poursuivre : «dire qu’on est une population croyante alors qu’on est à 4300 cas de viol entre 2016 et 2019… Il faut à un moment donné être face à nos réalités. C’est à la personne de décider si elle garde l’enfant ou pas. Le choix doit se faire avant l’accouchement et non après».
Interrogé sur les conséquences de l’avortement, la psychologue a révélé qu’il n‘y en a pas. Et contrairement à ce qui est dit, les femmes sont plus soulagées surtout quand il s’agit de viol ou d’inceste. «Le symptôme post abortif n’existe pas. Au contraire, quand on tombe enceinte et que notre corps biologiquement ne supporte pas la grossesse, c’est à cet instant qu’on développe des symptômes liés à la santé mentale. L’avortement ne présente pas de risque s’il est bien accompagné et suivi. Et d’après une étude, 80% des femmes sont soulagées après un avortement.
 
Khadidjatou DIAKHATE
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