Le président du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc), Robert Sagna, a affirmé que le processus de paix en Casamance et l’enquête sur la tuerie de Boffa survenue au mois de janvier dernier ne souffrent d’aucun dysfonctionnement. Invité par une frange de la rébellion, en vue de la réunification du Mouvement des forces armées (Mfdc), Robert Sagna a précisé que le processus de paix et l’enquête sur Boffa suivent normalement leur cours.
Robert Sagna coupe court aux rumeurs qui faisaient état de l’arrêt du processus de paix et de l’enquête dans l’affaire de Boffa. Selon le président du Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (Grpc), il n’a jamais été question d’un quelconque dysfonctionnement ou d’arrêt des négociations dans la recherche d’une solution définitive pour la paix en Casamance.
Mais, auparavant, Robert Sagna a rappelé que la tuerie de Boffa a désarçonné les acteurs impliqués dans la recherche de la paix en Casamance. «Boffa est un événement qui n’est pas dans le cadre de la planification du Mouvement des forces démocratiques de Casamance dans la recherche de l’indépendance de la Casamance», tient à préciser le patron du Grpc, à l’occasion de la rencontre avec des rebelles de la Zone des palmiers.
Poursuivant, l’ancien maire de Ziguinchor d’indiquer que l’événement «malheureux» de Boffa est un incident à part, qui n’a rien à voir avec le Mfdc. «Le mouvement n’a rien voir avec qui s’est passé à Boffa», dit-il. «Nous sommes un peu désarçonnés après l’événement de Boffa, et les autres crimes commis après», ajoute-t-il. Mais, note-t-il, nous sommes repartis pour poursuivre le processus dans lequel le dialogue prime. «Le processus de paix en Casamance n’est pas du tout en panne, comme le pensent certains, il est en cours. Et évidemment, les enquêtes de cette nature ne se font pas en un jour. Il faut laisser le temps au temps. Et faire confiance à notre justice, je pense qu’elle fera son travail», précise Robert Sagna en marge de la rencontre initiée par des rebelles pour la réunification du maquis en vue des négociations avec le gouvernement.
Ahmet COLY