Que les ressortissants français fassent preuve de prudence sur les routes sénégalaises ! En plus de la hausse des accidents un peu partout dans le pays, l’ambassade de France au Sénégal a alerté ses ressortissants sur la délinquance et la criminalité ainsi que la cybercriminalité, sans oublier de mentionner aussi les routes à éviter en allant vers la Casamance.
Malgré la Téranga tant chantée du Sénégal, la sécurité demeure toujours un casse-tête et les deniers accidents de la route enregistrés n’arrangent en rien l’image du pays. C’est ainsi que l’ambassade de France au Sénégal a mis à jour le point sécuritaire à l’endroit de ses ressortissants. Comme l’on pouvait s’y attendre, c’est le secteur de la route qui a été mis en exergue. «Les accidents de la route sont très fréquents au Sénégal. La plupart des véhicules automobiles ne sont pas ou mal assurés. Beaucoup sont vétustes. Il est recommandé de modérer sa vitesse, de respecter les distances de sécurité et de tenir compte de l’état de la voirie. Certains axes routiers hors autoroute comportent des ralentisseurs ou «gendarmes couchés» qui doivent être abordés à très faible vitesse. Il est conseillé de ne pas emprunter les pistes pendant la saison des pluies (juillet à octobre). Les déplacements interurbains sont déconseillés de nuit en raison de l’absence d’éclairage public et de la présence de piétons sur les routes», lit-on dans la notice d’alerte.
«La plupart des véhicules automobiles ne sont pas ou mal assurés. Beaucoup sont vétustes»
Et comme il a été notifié dans les alertes aux ressortissants britanniques et suisses, la délinquance et la criminalité ont été évoquées. «Les actes criminels sont principalement orientés contre les biens, phénomène en croissance depuis la dernière décennie qui s’accompagne parfois de violences physiques».
En ce qui concerne la cybercriminalité, les ressortissants français sont appelés à la plus grande prudence, en raison de nombreuses pratiques frauduleuses et tentatives d’extorsion de fonds. «Dans le cadre de l’organisation de voyages ou de stages auprès d’organismes ou d’associations se présentant comme humanitaires, il est recommandé de s’assurer du sérieux et de la fiabilité de la structure locale d’accueil. Il est recommandé de vérifier la fiabilité des interlocuteurs lors de sollicitations comportant une demande d’envoi d’informations bancaires ou de sommes d’argent, même modestes. Il convient d’être vigilant s’agissant des affaires de chantage aux images compromettantes ou d’arnaques sentimentales, nombreuses sur internet», lit-on toujours dans la notice. Qui poursuit : «lors de la saison des pluies (juillet à octobre), de violents orages peuvent s’abattre sur le Sénégal, provoquant parfois une soudaine montée des eaux et bloquant les voies terrestres, y compris à Dakar. Il est vivement déconseillé d’utiliser son véhicule lors des épisodes orageux».
La Casamance, la frontière avec le Mali et la partie sud de la frontière avec la Mauritanie déconseillées sauf raison impérative
Les Français résidant au Sénégal sont aussi priés de ne pas emprunter certaines parties de la Casamance, la frontière avec le Mali et la partie sud de la frontière avec la Mauritanie, qui sont déconseillées sauf raison impérative, compte tenu de la situation qui prévaut au Sahel. «Les zones frontalières avec le Mali et une partie de la Mauritanie (dans le département de Matam) peuvent être déstabilisées par des éléments extérieurs. Si des raisons impératives vous amènent à emprunter un itinéraire qui longe les frontières Est, il est fortement recommandé de respecter certains conseils de prudence : aucun déplacement de nuit, une discrétion totale sur votre trajet avant le départ», souligne le document. Qui ajoute : «les frontières de la Casamance avec la Gambie (hors axes routiers principaux, qui mènent des frontières gambiennes vers Ziguinchor via Bignona) et la Guinée-Bissau (bande au sud de Ziguinchor, hors axe routier reliant Ziguinchor à la frontière bissau-guinéenne) sont déconseillées, sauf raison impérative, en raison de plusieurs incidents sécuritaires signalés dans ces zones. Bien qu’un important travail de déminage ait été effectué, certaines régions frontalières, notamment les zones forestières, restent à dépolluer. Il est par conséquent déconseillé de s’écarter des axes bitumés».
Pour finir, les déplacements sur les axes principaux sont à privilégier : axe ouest Diouloulou-Bignona-Ziguinchor ; axe est «la transgambienne» Sénoba-Bignona-Ziguinchor-Cap Skirring et axe Nioro du Rip-Sénoba.
La notice n’oublie pas aussi les lieux touristiques.Il est conseillé aux Français de faire preuve de prudence dans les lieux touristiques (comme la côte de la Somone/Saly à Joal, Lac rose). Les agressions n’y sont pas rares, certaines avec violence, notamment lors de cambriolages dans les villas de location.
Samba THIAM