Katurah King. Ce nom ne vous dit plus rien sans doute. Pourtant, il a été à la Une des journaux du pays, faisant couler beaucoup d’encre et de salive. Il s’agit de cette journaliste britannique de la chaine américaine Cnn qui a été arrêtée et envoyée en prison en mai 2016, pour «violence et voies de fait et outrage à agent des forces de sécurité dans l’exercice de ses fonctions». Présentée au procureur de la République, elle bénéficiera d’une liberté provisoire. Son procès se tiendra le 31 mai de la même année. Mais le délibéré reste inconnu jusqu’à ce jour. Les Sénégalais n’avaient alors plus entendu parler d’elle jusqu’à aujourd’hui. En effet, profitant de la vague d’indignation causée par la mort atroce de l’Américain George Floyd, Katurah King a abordé sa mésaventure lors de son passage au pays de la Teranga en 2016. Et c’est pour faire de graves révélations, à l’image d’un «coup de fil du Président Macky Sall pour s’excuser».
C’est une histoire qui date d’il y a déjà quatre ans et presque oubliée par les Sénégalais, mais qui vient d’être ressuscitée par la principale concernée. Katurah King, du nom de cette journaliste britannique de la chaine américaine CNN qui a été arrêtée au Sénégal en mai 2016, est revenue sur cet épisode de sa vie.
Pour comprendre cette histoire, faisons un petit saut dans le passé. C’est le 24 mai 2016, alors qu’elle était en vacances à Dakar, que la journaliste de CNN Katurah King a été arrêtée à l’aéroport de Dakar. Elle accompagnait à l’aéroport son petit-ami, neveu du Président nigérian Mouhammed Buhari. Accusée de «violence et voie de faits et outrage à agent des forces de sécurité dans l’exercice de ses fonctions», elle sera déférée au parquet le lendemain. Mais bénéficiera très vite d’une liberté provisoire.
Son procès initialement prévu le 28 mai 2016, elle ne sera jugée que le 31 mai de la même année. A l’époque, la presse a fait état de lobbying intense aux fins de la soustraire des griffes de Dame Justice. Néanmoins, le procès se tiendra. Lors de celui-ci, la journaliste qui a été attraite à la barre par un policier répondant au nom de Khadim Faye, dira qu'elle était à l'aéroport pour raccompagner son petit-ami qui devait rentrer sur Lagos (Nigeria) lorsqu’elle a entendu un claquement de doigts.
«Poussée vers la porte de sortie avec une violence inouïe»
Elle ajoutera avoir ensuite entendu des propos en wolof qu'elle ne comprenait pas. Alors qu'elle était concentrée sur son téléphone, elle dit avoir subi une poussée vers la porte de sortie avec une violence inouïe. Ainsi assure-t-elle aux juges, c'est plutôt elle qui a subi la violence du policier qui est allé jusqu'à tirer ses mèches et la trainer, lui occasionnant des blessures au niveau de la jambe, du bras gauche et de la nuque. Elle signale qu’elle n’est pas plus forte que l’agent pour se permettre de le violenter.
Son avocat Me Demba Ciré Bathily avait soutenu que ces faits font partie des incidents qui peuvent arriver. «C’est un incident que nous déplorons. Elle (Katurah) n’a jamais insulté l’agent Faye, encore moins eu à commettre une quelconque violence sur lui. Elle a dit qu’elle regrette beaucoup ce qui s’est passé cette nuit-là et qu’elle a beaucoup de respect pour les institutions de notre pays», avait alors confié l’avocat qui avait requis la relaxe pure et simple de sa cliente. Le délibéré du juge avait été fixé au 2 juin de la même année. Mais, depuis lors, plus rien sur ce procès, mais également sur la journaliste.
«Les appels téléphoniques de Macky Sall et de son équipe»
Les Sénégalais n’avaient alors plus entendu parlé d’elle jusqu’à aujourd’hui. En effet, profitant de la vague d’indignation causée par la mort atroce de l’Américain George Floyd, Katurah King a ouvert son livre de souvenirs pour évoquer les violences policières qu’elle a subies et à la première page de celui-ci, sa mésaventure lors de son passage au pays de la Teranga en 2016. «Cela me rappelle le moment où un certain nombre de policiers sénégalais m'ont battue et jetée en prison pendant 3 jours», se souvient-elle d’abord. Et d’enchainer que cela lui rappelle également «les appels téléphoniques du Président sénégalais Macky Sall et de son équipe, s'excusant des actions des personnes engagées pour protéger et servir».
Autre chose dont Katurah King s’est souvenue de son passage au Sénégal : la décision de la juge dans son affaire. «Cela me rappelle la juge sénégalaise qui a refusé de me ‘’condamner’’ jusqu'à ce qu'elle soit certaine que j’ai quitté le pays pour ma sécurité. Ils m'ont ‘’passée en contrebande’’ le soir même».
De graves révélations de la journaliste qui expliquent plusieurs zones d’ombre dans cette affaire qui avait secoué notre pays. Notamment l’absence d’information sur le délibéré du procès. Un tour du web permet facilement de constater que la presse, qui pourtant a suivi cette affaire depuis le début, n’a jamais pu donner le verdict de ce procès. Peut-on donner crédit aux révélations de la journaliste Katurah King ? Une chose est sûre, celles-ci ont au moins le mérite de relancer le débat sur cette affaire, pour qu’enfin les Sénégalais sachent la vérité. Pour cela, toutes les personnes citées directement ou implicitement par la journaliste britannique ont le devoir de donner leur part de vérité. Ils le doivent au moins à notre fierté nationale mais aussi à l’agent de police Khadim Faye qui, par l’uniforme qu’il porte, représente notre souveraineté nationale.
Sidy Djimby NDAO
C’est une histoire qui date d’il y a déjà quatre ans et presque oubliée par les Sénégalais, mais qui vient d’être ressuscitée par la principale concernée. Katurah King, du nom de cette journaliste britannique de la chaine américaine CNN qui a été arrêtée au Sénégal en mai 2016, est revenue sur cet épisode de sa vie.
Pour comprendre cette histoire, faisons un petit saut dans le passé. C’est le 24 mai 2016, alors qu’elle était en vacances à Dakar, que la journaliste de CNN Katurah King a été arrêtée à l’aéroport de Dakar. Elle accompagnait à l’aéroport son petit-ami, neveu du Président nigérian Mouhammed Buhari. Accusée de «violence et voie de faits et outrage à agent des forces de sécurité dans l’exercice de ses fonctions», elle sera déférée au parquet le lendemain. Mais bénéficiera très vite d’une liberté provisoire.
Son procès initialement prévu le 28 mai 2016, elle ne sera jugée que le 31 mai de la même année. A l’époque, la presse a fait état de lobbying intense aux fins de la soustraire des griffes de Dame Justice. Néanmoins, le procès se tiendra. Lors de celui-ci, la journaliste qui a été attraite à la barre par un policier répondant au nom de Khadim Faye, dira qu'elle était à l'aéroport pour raccompagner son petit-ami qui devait rentrer sur Lagos (Nigeria) lorsqu’elle a entendu un claquement de doigts.
«Poussée vers la porte de sortie avec une violence inouïe»
Elle ajoutera avoir ensuite entendu des propos en wolof qu'elle ne comprenait pas. Alors qu'elle était concentrée sur son téléphone, elle dit avoir subi une poussée vers la porte de sortie avec une violence inouïe. Ainsi assure-t-elle aux juges, c'est plutôt elle qui a subi la violence du policier qui est allé jusqu'à tirer ses mèches et la trainer, lui occasionnant des blessures au niveau de la jambe, du bras gauche et de la nuque. Elle signale qu’elle n’est pas plus forte que l’agent pour se permettre de le violenter.
Son avocat Me Demba Ciré Bathily avait soutenu que ces faits font partie des incidents qui peuvent arriver. «C’est un incident que nous déplorons. Elle (Katurah) n’a jamais insulté l’agent Faye, encore moins eu à commettre une quelconque violence sur lui. Elle a dit qu’elle regrette beaucoup ce qui s’est passé cette nuit-là et qu’elle a beaucoup de respect pour les institutions de notre pays», avait alors confié l’avocat qui avait requis la relaxe pure et simple de sa cliente. Le délibéré du juge avait été fixé au 2 juin de la même année. Mais, depuis lors, plus rien sur ce procès, mais également sur la journaliste.
«Les appels téléphoniques de Macky Sall et de son équipe»
Les Sénégalais n’avaient alors plus entendu parlé d’elle jusqu’à aujourd’hui. En effet, profitant de la vague d’indignation causée par la mort atroce de l’Américain George Floyd, Katurah King a ouvert son livre de souvenirs pour évoquer les violences policières qu’elle a subies et à la première page de celui-ci, sa mésaventure lors de son passage au pays de la Teranga en 2016. «Cela me rappelle le moment où un certain nombre de policiers sénégalais m'ont battue et jetée en prison pendant 3 jours», se souvient-elle d’abord. Et d’enchainer que cela lui rappelle également «les appels téléphoniques du Président sénégalais Macky Sall et de son équipe, s'excusant des actions des personnes engagées pour protéger et servir».
Autre chose dont Katurah King s’est souvenue de son passage au Sénégal : la décision de la juge dans son affaire. «Cela me rappelle la juge sénégalaise qui a refusé de me ‘’condamner’’ jusqu'à ce qu'elle soit certaine que j’ai quitté le pays pour ma sécurité. Ils m'ont ‘’passée en contrebande’’ le soir même».
De graves révélations de la journaliste qui expliquent plusieurs zones d’ombre dans cette affaire qui avait secoué notre pays. Notamment l’absence d’information sur le délibéré du procès. Un tour du web permet facilement de constater que la presse, qui pourtant a suivi cette affaire depuis le début, n’a jamais pu donner le verdict de ce procès. Peut-on donner crédit aux révélations de la journaliste Katurah King ? Une chose est sûre, celles-ci ont au moins le mérite de relancer le débat sur cette affaire, pour qu’enfin les Sénégalais sachent la vérité. Pour cela, toutes les personnes citées directement ou implicitement par la journaliste britannique ont le devoir de donner leur part de vérité. Ils le doivent au moins à notre fierté nationale mais aussi à l’agent de police Khadim Faye qui, par l’uniforme qu’il porte, représente notre souveraineté nationale.
Sidy Djimby NDAO