La Senelec a quitté le processus de notation financière Bloomfield. Et pour l’agence, les conséquences en sont la perte de la garantie de qualité de crédit et couverture de risque de défaut pour son emprunt obligataire en cours. Mais, pour la Senelec, il n’y pas de quoi fouetter un chat, car elle a juste changé d’agence de notation suite à un appel d’offres.
La Senelec tourne le dos à Bloomfield. Un retrait confirmé par l’agence de notation à travers un communiqué. «Nous avons été informés, mardi 23 octobre 2018, par courrier, de la volonté de la Senelec de se retirer du processus de la notation financière Bloomfield Investment», révèle l’agence. Qui explique les conséquences, pour la société sénégalaise d’électricité. «Nous informons donc l’ensemble du marché financier de l’Uemoa que l’Agence de notation financière panafricaine bloomfield Investment Corporation, agréée par le Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers, ne sera plus en mesure de garantir la qualité de crédit de la société Senelec, (émetteur sur le marché des obligations), à compter du 1er novembre 2018; la notation actuelle ayant expiré le 31 octobre 2019». Pire, l’agence de notation précise qu’en conséquence de son retrait du processus de notation «l’émission obligataire 2018-2025 de la Senelec ne bénéficiera plus de couverture de risque de défaut à partir du 1er novembre (2018)».
Senelec dit avoir juste changé d’agence de notation, à la suite d’un appel d’offres
Mais pour l’équipe de Makhtar Cissé, «la Senelec ne s’est jamais retirée du processus de notation». D’ailleurs, elle réitère son engagement à respecter toutes les conditions relatives à l’émission d’un emprunt obligataire sur le marché financier de l’Uemoa. La société d’électricité nationale, qui a réagi au communiqué de Bloomfield Investment, explique qu’elle a tout juste changé d’agence de notation, à la suite d’un appel d’offres remporté par Wara (la seconde agence de la zone), qui a fait de meilleures propositions financières et techniques.
Mbaye THIANDOUM