Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps) choqué par les conditions d’attribution de l’aide à la presse par le ministre de la Culture et de la Communication. Une répartition qui, à en croire le patron du Cdeps, fait fi des recommandations du chef de l’Etat et bafoue allègrement les règles de transparence et de bonne gouvernance en matière de dépenses de l’argent public. En effet, la tutelle a tout simplement refusé de rendre public l’arrêté de répartition qui dévoile aussi bien les bénéficiaires que les montants qui leur sont alloués.
Lors de l’audience accordée aux acteurs des médias, le 27 mars dernier, le président de la République avait magnifié le rôle de la presse dans la lutte contre le coronavirus et décidé de doubler l’enveloppe destinée à l’aide à la presse - qui passe ainsi de 700 millions à 1,4 milliard - et de son paiement imminent. Ainsi, après un peu plus d’un mois d’attente, cette enveloppe est devenue disponible depuis ce lundi au niveau du ministère de la Culture et de la Communication. Seulement, de l’avis du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), la distribution de cette aide pose problème. «Encore une fois, cette aide à la presse est distribuée dans des conditions peu orthodoxes, surtout en porte-à-faux avec les promesses faites par le chef de l’État, lors de l’audience qu’il a accordée aux acteurs des médias», fait d’emblée remarquer le président du Cdeps, Mamadou Ibra Kane, qui accuse le ministre de la Culture et de la Communication d’être allé «totalement à contre-courant des recommandations du chef de l’État, en distribuant l’aide à la presse selon des critères inavouables et bafouant les règles les plus élémentaires de la bonne gouvernance, refusant de prendre un arrêté de répartition de l’argent public».
Le ministre foule aux pieds…
Pourtant, lors de l’audience avec le chef de l’Etat au palais de la République, les acteurs des médias avaient plaidé pour qu’ils soient associés dans la définition des critères de répartition de l’aide à la presse. Mieux, que cette aide à la presse fasse l’objet d’un arrêté de répartition où seront dévoilés tous les bénéficiaires de cet argent du contribuable sénégalais et les montants qui leur sont alloués. Autant de gages de transparence dans la distribution des montants alloués que la tutelle a foulé aux pieds en passant outre les desiderata des acteurs des médias. Ce qui fait dire au patron du Cdeps que «cette attitude est une menace pour la cohésion nationale autour du président de la République dans la lutte contre le coronavirus. Cette action dilatoire prive également le secteur de la presse de ressources financières indispensables à sa survie économique», indique M. Kane, persuadé que la force de la République réside dans le respect de ses lois, pour bâtir un Etat de droit. «Nous en appelons au chef de l’Etat et à toutes les institutions de contrôle de la gestion publique, pour rétablir les entreprises de presse dans leurs droits, à savoir la rémunération de leur mission de service public», martèle le patron du Cdeps.
M. CISS
Lors de l’audience accordée aux acteurs des médias, le 27 mars dernier, le président de la République avait magnifié le rôle de la presse dans la lutte contre le coronavirus et décidé de doubler l’enveloppe destinée à l’aide à la presse - qui passe ainsi de 700 millions à 1,4 milliard - et de son paiement imminent. Ainsi, après un peu plus d’un mois d’attente, cette enveloppe est devenue disponible depuis ce lundi au niveau du ministère de la Culture et de la Communication. Seulement, de l’avis du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps), la distribution de cette aide pose problème. «Encore une fois, cette aide à la presse est distribuée dans des conditions peu orthodoxes, surtout en porte-à-faux avec les promesses faites par le chef de l’État, lors de l’audience qu’il a accordée aux acteurs des médias», fait d’emblée remarquer le président du Cdeps, Mamadou Ibra Kane, qui accuse le ministre de la Culture et de la Communication d’être allé «totalement à contre-courant des recommandations du chef de l’État, en distribuant l’aide à la presse selon des critères inavouables et bafouant les règles les plus élémentaires de la bonne gouvernance, refusant de prendre un arrêté de répartition de l’argent public».
Le ministre foule aux pieds…
Pourtant, lors de l’audience avec le chef de l’Etat au palais de la République, les acteurs des médias avaient plaidé pour qu’ils soient associés dans la définition des critères de répartition de l’aide à la presse. Mieux, que cette aide à la presse fasse l’objet d’un arrêté de répartition où seront dévoilés tous les bénéficiaires de cet argent du contribuable sénégalais et les montants qui leur sont alloués. Autant de gages de transparence dans la distribution des montants alloués que la tutelle a foulé aux pieds en passant outre les desiderata des acteurs des médias. Ce qui fait dire au patron du Cdeps que «cette attitude est une menace pour la cohésion nationale autour du président de la République dans la lutte contre le coronavirus. Cette action dilatoire prive également le secteur de la presse de ressources financières indispensables à sa survie économique», indique M. Kane, persuadé que la force de la République réside dans le respect de ses lois, pour bâtir un Etat de droit. «Nous en appelons au chef de l’Etat et à toutes les institutions de contrôle de la gestion publique, pour rétablir les entreprises de presse dans leurs droits, à savoir la rémunération de leur mission de service public», martèle le patron du Cdeps.
M. CISS