Hier, la salle 4 du Tribunal de grande instance a abrité la cérémonie de remise de diplômes de la promotion 2016/2017 des greffiers, devant le ministre de la Justice Ismaïla Madior Fall. Au nombre de 38, la promotion a été baptisée feu Me Daniel Etienne Diagne, qui a œuvré 37 ans durant dans le service judiciaire. Le Directeur du Centre de formation judiciaire (Cfj) Mamadou Diakité a soutenu que la cérémonie de remise de diplômes, après celle de prestation de serment, constitue l’un des évènements majeurs de la vie professionnelle. Pour lui, la symbolique qui caractérise cette cérémonie, vise à cristalliser les qualités et valeurs que doivent incarner les heureux récipiendaires. Selon lui, ils ont choisi de baptiser cette grande promotion du nom d’un éminent administrateur, feu Me Daniel Etienne Ndiaye. Mamadou Diakité d’inviter tous les élèves de la promotion à s’inspirer quotidiennement de leur parrain, comme une référence qui, lorsque l’intrigue, le doute, la déprime ou la tentation les envahiront, leur indiquera inexorablement le chemin droit de la persévérance, de la droiture et de l’excellence. Me Diakité a demandé aux récipiendaires d’honorer la mémoire du parrain, «à travers un comportement irréprochable et une compétence sans faille».
Il y avait 9722 candidats pour le concours direct et 711 pour le concours professionnel
Il faut dire que les 38 récipiendaires sont méritants. Ils ont intégré le Centre de formation judiciaire après un concours très select. 33 sont issus du concours direct sur un total de 9722 candidats, les 5 autres élèves greffiers étant issus du concours professionnel sur 711 professionnels qui s’étaient présentés.
Parmi les 30 récipiendaires, 4 élèves ont le doctorat, 4 ont un DEA, 16 un master et 10 la licence.
Le Directeur général du Centre de formation judiciaire a profité de l’occasion pour mettre en garde les autorités contre la fuite de cerveaux. «Il s’agit d’une promotion qui présente une grande marge de progression au sein de la famille judiciaire, mais également une promotion à fort risque de fuite de cerveaux», a averti Mamadou Diakité.
Mais le DG du CFJ ne doute pas qu’avec le souhait du ministre de la Justice de moderniser la justice et d’améliorer les conditions de travail du personnel judiciaire et la possibilité qui est offerte aux récipiendaires d’une ascension professionnelle en interne en tant qu’administrateur de greffes ou de futurs magistrats, ils n’auront aucune raison à aller chercher ailleurs.
Des élèves brillants : des moyennes entre 15/20 et 16,9/20
Hélas, la gent féminine est faiblement représentée dans cette cohorte, même si le major est une femme. «Du point de vue du genre, la parité est nulle au concours professionnel, où aucune femme n’a été reçue. Au concours direct, on note une représentativité de 2,5% de présence féminine. La qualité de la promotion se lit par ailleurs à la lumière des moyennes obtenues à l’examen de sortie. La première à l’examen de fin de formation, également première à l’entrée, Mme Arame Diop, a décroché une moyenne de 16,90, suivie de près par ses camarades ; le 32eme ayant obtenu une moyenne de 15,020», a confirmé Me Diakité.
Fatou D.DIONE (Stagiaire)