
Les enseignants membres du G6 de la région de Ziguinchor ne comptent pas fléchir, tant que l’Inspecteur d’Académie de Ziguinchor ne revient pas sur sa décision de relèvement du proviseur, du censeur et du surveillant chargé de la reprographie du lycée Ahoune Sané de Bignona.
Contre le relèvement du proviseur, du censeur et du surveillant du lycée Ahoune Sané de Bignona, les enseignants sont prêts à aller jusqu’au bout. En assemblée générale hier pour peaufiner les stratégies et faire le compte-rendu de leurs discussions avec l’Inspecteur d’Académie (IA) de Ziguinchor, Siaka Goudiaby et les responsables du G6 emmenés par le coordonnateur de l’intersyndicale, Joseph Boukal, ont décidé de soutenir leurs collègues sanctionnés par l’inspecteur. Déterminés, ils crient partout que c’est une mesure arbitraire. Aussi, ils ont observé un débrayage hier mercredi à partir de 09 heures et ont décidé d’aller à une grève totale de 24 heures, aujourd’hui jeudi. «Nous nous sommes dit que les collègues sont lésés, parce qu’une plainte contre X a été déposée par l’IA et jusque-là, l’enquête n’a pas été bouclée. Donc, il n’y pas pour l’instant de potentiel coupable. C’est une décision prise à la hâte que nous ne considérons pas et n’acceptons pas», a dit Boukal qui défie la hiérarchie. «Le G6 attendait que l’enquête soit bouclée. Mais on ne peut pas au début d’une enquête prendre des mesures de sanction ou de relèvement. A quoi sert d’ailleurs la plainte ou l’enquête en cours ? S’il ne revient pas sur sa décision, nous allons continuer à dérouler le plan d’action. Tous les camarades nous ont demandé de poursuivre la lutte afin que les collègues soient rétablis dans leurs droits. Nous avons mandat de l’assemblée générale de poursuivre la lutte et nous allons la poursuivre», avertit Joseph Boukal.
Le Comité national du dialogue social secteur éducation et formation en médiation
Mis au parfum de ce problème latent, le Comité national du dialogue social secteur éducation et formation est à Ziguinchor pour rencontrer les différents acteurs de l’éducation et toutes les autorités religieuses, académiques et administratives des départements de Ziguinchor et de Bignona, pour trouver une solution à ce problème et mettre fin à ce dialogue de sourds. Des rencontres qui ont débuté ce mercredi.
Pour rappel, lors des évaluations standardisées marquant la fin du premier semestre, tenues le 7 février 2019, il a été identifié l’inscription de la mention «coalition Sonko président» sur la marge gauche de l’épreuve de français des classes de Seconde L. L’Inspecteur d’Académie, mis au parfum de cette situation, a servi des demandes d’explications au proviseur du lycée. Suite aux réponses des concernés, l’Ia a pris les mesures suivantes : décision de relèvement des agents soupçonnés : le proviseur, le censeur et le surveillant chargé de la reprographie du lycée Ahoune Sané de Bignona. Puis une plainte contre X. le surveillant est affecté dans une école et tient une classe de CI.
Baye Modou SARR