Créé depuis le mois d’août passé en France, le Collectif des Sénégalais dela Diaspora pour la transparence des élections a tenu sa première assemblée générale le week-end dernier. Au cœur de cette rencontre, il a été question d’analyser la révision des listes électorales ; et ces expatriés estiment qu’il y a eu beaucoup d’irrégularités qui les amènent à solliciter le report des élections locales prévues en janvier 2022, afin de les coupler avec les législatives.
S’il ne tenait qu’au Collectif des Sénégalais de la Diaspora, les locales de janvier prochain seraient décalées de quelques mois pour les coupler avec les élections législatives de la même année. En effet, ce collectif, qui a vu le jour au mois d’août,a pris le temps d’apprécier ce week-end la situation politique du Sénégal pour relever beaucoup d’irrégularités dans le processus de révision exceptionnelle des listes électorales. Ces derniers disent avoir constaté une organisation catastrophique et partisane de la révision exceptionnelle des listes électorales sur toute l’étendue du territoire national, mais aussiune attitude irresponsable, antidémocratique et non républicaine des maires de «Benno Bokk Yakaar» dans l’établissement et la délivrance sélective des certificats de résidence.
Le collectif des Sénégalais de la Diaspora a aussi déploré «l’ouverture clandestine de centres d’inscription chez des responsables de l’Alliance pour la République sous le regard complice de certaines autorités administratives; le manque d’ouverture et d’égard du ministre de l’Intérieur et son incapacité à organiser des élections transparentes du fait de son appartenance au parti présidentiel».
Les autres griefs du collectif sont relatifs aux«nombreux manquements révélés par l’audit sur le fichier électoral qui ne garantissent pas une organisation d’élections transparentes, mais aussi les nombreux et inacceptables manquements révélés par l’audit du processus électoral non encore pris en compte par le régime en place».
Ces Sénégalais de la Diaspora«demandent solennellement le report des élections locales du mois de janvier 2022 et leur couplage avec celles législatives prévues dans la même année».
Cela permettra, disent-ils, à toute la classe politique de s’asseoir autour d’une table afin d’avoir de véritables et sincères concertations sur le processus électoral et sur l’actuel fichier qui ne saurait garantir des élections transparentes. Selon Momar Diarra, leur chargé des questions électorales, le collectif entamera des discussions allant dans ce sens avec toute la classe politique sénégalaise pour partager le mémorandum sur sa vision républicaine de la démocratie et de l’Etat de droit.
NdèyeKhady DIOUF