Après le rejet de la loi sur la dissolution du Cese et du Hcct, le chef de l’Etat a pris acte de la décision des députés de la majorité ; non sans réaffirmer son engagement à œuvrer pour l'expression des positions politiques plurielles. Cependant, il n’a pas manqué de déplorer «une rupture profonde» entre les députés de la majorité et les aspirations populaires.
Le chef de l’Etat, à travers son ministre-conseiller et porte-parole de la Présidence, a sorti un communiqué suite au rejet par la majorité parlementaire de Bby du projet de loi n°11-2024 portant révision de la Constitution, en vue de la dissolution du Conseil économique social et environnemental (Cese) et du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). «Le président de la République prend acte de la décision des députés de la majorité et réaffirme son engagement à œuvrer pour l'expression des positions politiques plurielles, essentielle au jeu démocratique et à l'équilibre des pouvoirs», rapporte le communiqué. Poursuivant, la présidence relève une cassure entre les auteurs du rejet et les aspirations du peuple. «Le rejet du projet de loi portant révision de la Constitution, visant la dissolution du Hcct et du Cese, renseigne à suffisance, s'il en est besoin, sur la rupture profonde entre les députés de la majorité et les aspirations populaires qui se sont massivement exprimées lors de l'élection présidentielle du 24 mars 2024», explique le ministre-conseiller Ousseynou Ly.
A l’en croire, lors de l'élection présidentielle du 24 mars 2024, des engagements fermes, validés souverainement par le peuple, ont été pris par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye. Il en ressort, dit-il, un Pacte social de gouvernance publique adossé à une réorganisation institutionnelle des organes de l'État, qui engage nécessairement une rationalisation systématique des charges de celui-ci. C’est dans ce cadre qu’il a procédé à la suppression de la Commission nationale du dialogue des territoires (Cndt). La suppression du Hcct et du Cese soumise, ce lundi, à l'appréciation de l'Assemblée nationale, s’ajoute aux différentes directives présidentielles sur la rationalisation des dépenses publiques que le gouvernement, dit-il, entend mettre en œuvre dans le cadre de la doctrine de transformation de la gouvernance publique inscrite dans le Projet.
Moussa CISS