L’appel du président de la République à organiser les Assises nationales de la justice n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. En tout cas, les magistrats sénégalais, qui avaient déjà manifesté un enthousiasme à cette invite, sont déjà à pied d’œuvre, pour la tenue de ces assises. Selon nos informations, ces assises vont démarrer le 28 mai prochain. En prélude à cet évènement, les magistrats sénégalais vont entrer en conclave aujourd’hui au palais de justice, pour discuter et faire des propositions par rapports aux réformes.
Redorer le blason de la justice, c’est le souhait du président de la République qui, à la veille de la fête l’indépendance, avait proposé la tenue des Assises nationales de la justice qui verra la participation de tous les acteurs, notamment magistrats, avocats, greffiers, etc. Cet appel de Bassirou Diomaye Faye a été applaudi par tous les acteurs. Il nous revient que les assises sont prévues pour le 28 mai prochain. Les magistrats, principaux concernés, veulent également une justice indépendante, pour mener à bien leur mission, dans la sérénité. Très enthousiastes, Chimère Diouf et ses collègues sont déjà à pied d’œuvre. Aujourd’hui, ils ont prévu de se retrouver au palais de justice Lat-Dior pour discuter de la question. Tous les magistrats du pays sont conviés à cette assemblée générale extraordinaire pour faire des propositions de réformes. C’est dire que cette mauvaise perception de la justice n’est pas du goût des magistrats qui veulent retrouver leur autorité et peut-être rendre son mythe à cette corporation. L’heure est, pour le moment, aux propositions de réformes. Déjà, certains magistrats avaient proposé de se conformer aux réformes proposés, lors des dernières discussions. Parmi ces réformes l’appel à candidature pour certains postes notamment celui de procureur de la République. Des magistrats avaient également proposé la limitation de la durée de certains postes, afin d’éviter que certains ne s’éternisent à leur poste. Celui du procureur de la République est notamment visé et de Doyen des juges d’instruction. Pour d’autres, il est important de régler la question de l’emprise du pouvoir exécutif sur le pouvoir judiciaire. Les magistrats souhaitent que le pouvoir exécutif ne s’immisce plus dans les affaires judiciaires et qu’il n’y ait plus de représailles déguisées lorsqu’un magistrat prend une décision qui n’arrange pas les membres de l’exécutif.
Pour cette date du 28 mai qui serait retenue, tout le monde n’est pas au courant. Chez les avocats, le secrétaire général de l’Ordre dit ne pas être informé jusqu’à hier.
Alassane DRAME












