Choisir le pays où l’on va passer sa retraite est une chose, mais encore faut-il ensuite dénicher la ville, le port, la plage, le village de charme où l’on vivra heureux et en paix le reste de ses jours. D’après«Retraites sans frontières», auteurs d’une étude sur le palmarès annuel des paradis de retraite, le Sénégal figure en septième position des retraités français derrière la Grèce, le Portugal, l’Espagne, le Maroc, la Thaïlande et l’Ile Maurice. Saly, Somone, Nianing et Saint-Louis restent les sites les plus prisés par les retraités français.
Ce palmarès est le résultat d’un travail de compilation des statistiques publiques et privées disponibles sur les 12 critères qui importent le plus aux retraités qui envisagent de prendre leur retraite à l’étranger.Ces critères tiennent compte du coût de la vie, de la valeur de l’immobilier, du climat, de la qualité des soins médicaux, de la gastronomie, de l’environnement naturel, du patrimoine culturel, des sports et loisirs, de la sécurité, de l’intégration, de l’accessibilité, des infrastructures), complété par l’avis des correspondants retraités français vivant à l’étranger.
La Casamance exclue à cause de la rébellion
Les villes sénégalaises les plus prisées par les retraités européens sont La Somone (Petite Côte), Saly (Petite Côte), Nianing (Petite Côte) et Saint-Louis (Côte Nord).
La rébellion en Casamance, d’après le rapport, estla raison pour laquelle les préférences se concentrent sur les villages balnéaires de la Petite-Côte, qui, à 70 km au sud de Dakar, étire sur 50 km ses plages sablonneuses où les expatriés français sont installés en nombre.
Toujours d’après le rapport, le Sénégal a la réputation d’offrir la meilleure cuisine d’Afrique de l’Ouest. La proximité de l’Océan Atlantique donne aux poissons une place de choix dans les préparations locales.
Les structures hospitalières, un problème pour les Occidentaux
Autre avantage, d’après les auteurs de l’étude, ce sont les services à la personne en retraite au Sénégal. A un âge, où les tâches domestiques deviennent vite fatigantes, la possibilité de s’offrir les services d’une employée de maison qui va préparer les repas, nettoyer la maison et repasser le linge pour moins de 100 euros par mois à mi-temps est un luxe accessible.
Par contre, les soins médicaux ne sont pas très fameux au Sénégal.Les structures hospitalières du secteur public, explique le rapport, laissent à désirer, notamment par manque de moyens et mauvaise gestion. Les cliniques privées de Dakar sont mieux équipées et plus performantes, mais les soins prodigués aussi sont plus onéreux.
Le nombre d’arnaques, voire d’agressions, subsistent, principalement dans l’agglomération dakaroise, selon le rapport. Et pour réduire les tentations, il faut éviter de montrer les signes extérieurs de richesse.
Khadidjatou DIAKHATE