«Comment auriez-vous réagi ?» C’est la question que pose Marc Olivier Senghor, un entrepreneur sénégalais vivant à San Francisco aux États-Unis, dont l’un des 2 restaurants a reçu hier un appel téléphonique à connotation raciste. En effet, un homme a appelé à «Little Baobab», un restaurant sénégalais très connu de la place, pour harceler le personnel d’avoir supporté à leur niveau la lutte contre le racisme portée par le slogan «Black Lives Matter».
Décidément, ces trois semaines ininterrompues de fortes protestations contre le racisme aux Etats-Unis ont été mal «digérées» par une partie des Américains. C’est notre compatriote Marc Olivier Senghor dit Marco, dont le père est un neveu du poète-président Léopold Sédar Senghor, qui donne lui-même l’information sur sa page Facebook. Il affirme qu’un homme a appelé par téléphone au restaurant et joint une de ses collaboratrices, la Sénégalaise Marina. Quand celle-ci a décroché, l’inconnu lui a crié dessus, en demandant : «pourquoi dites-vous ‘’Black Lives Matter’’ (les vies des noirs comptent !) Et non les autres vies ?». Ce qui montre que le coup a été bien préparé, c’est le fait que l’homme ait pris le soin d’appeler à partir d’un numéro masqué, pour ne pas être localisé et poursuivi. Le petit-fils du Président Senghor de préciser que sa collaboratrice Marina H. Badji, stupéfaite, puisque le gars continuait de lui hurler dessus avec des mots bien choisis, a été choquée et a trouvé plus sage de raccrocher le téléphone et d’informer son patron. «Elle n’a pas voulu répondre, car le ton de la personne était très haineux,» a ajouté le restaurateur. Marina H. Badji a été trè troublée à la suite de cela.
POURQUOI LE SLOGAN «LES VIES DES NOIRS COMPTENT» DERANGE AUTANT ?
«Sortir de leur cachette», c’est ce qui est nouveau concernant cette population américaine que le slogan «Black Lives Matter» dérange tant. Car, depuis que les manifestations ont commencé suite à la mort de George Floyd, la plupart s’étaient tu et n’ont pas voulu montrer leur désaccord par rapport à tout ce symbolisme qui tourne autour de la lutte contre le racisme envers les afro-descendants. Certains ont trouvé très gênant, sans le dire, que le principal boulevard menant à la Maison Blanche et par lequel les présidents des États-Unis passent lors de la cérémonie de leur investiture soit peint des 16 énormes lettres du slogan «Black Lives Matter». Et de surcroit, la municipalité de la ville de Washington, en guise de participation à la lutte, a estimé important de rebaptiser ce même boulevard du nom de «Black Lives Matter». Tout un symbolisme accompagné par le déboulonnement de statues comme celle de Christophe Colomb avait fini par exaspérer une frange de la population américaine.
L’EXEMPLE SENEGALAIS POUR UNE STABILITE SOCIALE
Mais, dans tous les cas, la communauté sénégalaise de San Francisco ne mérite pas un tel coup de fil. Car ayant toujours fourni de grands acteurs de développement et de stabilité sociale dans cette partie ouest des États-Unis. C’est pourquoi Marc Olivier Senghor n’a pas omis de rappeler l’apport de son équipe dans la ville, dont le plus récent durant les pires moments de cette pandémie à Covid-19. «Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le programme de la ville pour nourrir et protéger les gens ; et nous voulons continuer à les soutenir», a-t-il déclaré. Mais ce qui est plus touchant, c’est son témoignage rappelant qu’Il y a 20 ans, personne ne voulait venir dans cette partie de la ville, à laquelle il a redonné vie en attirant les populations, par le biais d’une restauration africaine, et sénégalaise en particulier. En effet, dit-il, le quartier était aux mains des gangs et qu’il a dû effacer des murs du restaurant les impacts des balles pour ne pas effrayer la clientèle.
Ahmadou Ben Cheikh KANE Envoyé spécial
Décidément, ces trois semaines ininterrompues de fortes protestations contre le racisme aux Etats-Unis ont été mal «digérées» par une partie des Américains. C’est notre compatriote Marc Olivier Senghor dit Marco, dont le père est un neveu du poète-président Léopold Sédar Senghor, qui donne lui-même l’information sur sa page Facebook. Il affirme qu’un homme a appelé par téléphone au restaurant et joint une de ses collaboratrices, la Sénégalaise Marina. Quand celle-ci a décroché, l’inconnu lui a crié dessus, en demandant : «pourquoi dites-vous ‘’Black Lives Matter’’ (les vies des noirs comptent !) Et non les autres vies ?». Ce qui montre que le coup a été bien préparé, c’est le fait que l’homme ait pris le soin d’appeler à partir d’un numéro masqué, pour ne pas être localisé et poursuivi. Le petit-fils du Président Senghor de préciser que sa collaboratrice Marina H. Badji, stupéfaite, puisque le gars continuait de lui hurler dessus avec des mots bien choisis, a été choquée et a trouvé plus sage de raccrocher le téléphone et d’informer son patron. «Elle n’a pas voulu répondre, car le ton de la personne était très haineux,» a ajouté le restaurateur. Marina H. Badji a été trè troublée à la suite de cela.
POURQUOI LE SLOGAN «LES VIES DES NOIRS COMPTENT» DERANGE AUTANT ?
«Sortir de leur cachette», c’est ce qui est nouveau concernant cette population américaine que le slogan «Black Lives Matter» dérange tant. Car, depuis que les manifestations ont commencé suite à la mort de George Floyd, la plupart s’étaient tu et n’ont pas voulu montrer leur désaccord par rapport à tout ce symbolisme qui tourne autour de la lutte contre le racisme envers les afro-descendants. Certains ont trouvé très gênant, sans le dire, que le principal boulevard menant à la Maison Blanche et par lequel les présidents des États-Unis passent lors de la cérémonie de leur investiture soit peint des 16 énormes lettres du slogan «Black Lives Matter». Et de surcroit, la municipalité de la ville de Washington, en guise de participation à la lutte, a estimé important de rebaptiser ce même boulevard du nom de «Black Lives Matter». Tout un symbolisme accompagné par le déboulonnement de statues comme celle de Christophe Colomb avait fini par exaspérer une frange de la population américaine.
L’EXEMPLE SENEGALAIS POUR UNE STABILITE SOCIALE
Mais, dans tous les cas, la communauté sénégalaise de San Francisco ne mérite pas un tel coup de fil. Car ayant toujours fourni de grands acteurs de développement et de stabilité sociale dans cette partie ouest des États-Unis. C’est pourquoi Marc Olivier Senghor n’a pas omis de rappeler l’apport de son équipe dans la ville, dont le plus récent durant les pires moments de cette pandémie à Covid-19. «Nous avons travaillé en étroite collaboration avec le programme de la ville pour nourrir et protéger les gens ; et nous voulons continuer à les soutenir», a-t-il déclaré. Mais ce qui est plus touchant, c’est son témoignage rappelant qu’Il y a 20 ans, personne ne voulait venir dans cette partie de la ville, à laquelle il a redonné vie en attirant les populations, par le biais d’une restauration africaine, et sénégalaise en particulier. En effet, dit-il, le quartier était aux mains des gangs et qu’il a dû effacer des murs du restaurant les impacts des balles pour ne pas effrayer la clientèle.
Ahmadou Ben Cheikh KANE Envoyé spécial