Hier, les passagers, dont de nombreux compatriotes, qui étaient sur le vol Air France qui devait rallier l’aéroport international Blaise Diagne ont eu la peur de leur vie. Ils avaient tous cru que c’était vraiment la fin et que l’Ange de la mort allait les prendre d’une seconde à l’autre. Conséquence : les compatriotes qui étaient dans l’avion ont récité tous les versets coraniques qu’ils connaissaient sans compter les innombrables «Salatoul Ala Nabi». Et pourtant rien ne présageait ce qui allait se passer. Aux environs de 16 heures, heure parisienne, le vol Air France a quitté le plus normalement du monde l’aéroport Charles de Gaulle. Le vol se déroulait bien quand, après avoir traversé la Méditerranée, les passagers commencent à remarquer des va-et-vient incompréhensibles au niveau du cockpit. Le personnel naviguant chuchote avant d’annoncer aux passagers que l’avion a eu une panne et qu’il va atterrir dans le premier aéroport qui sera à sa portée.
Imaginez ce que cette annonce a fait parmi les passagers. C’était la panique généralisée. Croyant que c’était la fin, chacun priait dans sa religion pour espérer qu’il n’y ait pas de crash. Parmi les nombreux compatriotes qui récitaient le peu de versets qu’ils maîtrisaient, il y avait le 3e vice-président de l’Assemblée nationale Abdou Mbow, le Directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar Cheikh Oumar Hann, l’ancien international sénégalais Papiss Demba Cissé et Thierno Ndome Bâ, le mari de la présidente du Conseil économique, social et environnemental Aminata Tall et de notre consœur de la Tfm Sarah Cissé. Pour ne pas les frustrer, «Les Echos» se garde d’expliquer leur réaction. Finalement, tant bien que mal, les pilotes ont pu aller jusqu’à l’aéroport Charles de Gaulle où ils ont posé l’avion. Les passagers ont été logés dans des hôtels à proximité de l’aéroport avec la ferme assurance qu’ils embarqueront aujourd’hui.