«Les Échos» a barré sa «une» d’hier avec la décision de Macky Sall d’offrir un passeport diplomatique à Achille Mbembé. Dans le fond, le fait n’est pas trop grave. Les exemples font foison d’opposants africains aidés par le pouvoir sénégalais. Cela, sous Zeng, sous Ndiol et surtout sous Gorgui. Mais que fait-on pour nos universitaires ? Que fait-on pour les opposants de ce pays ? Il faut le dire avec force : certains de nos universitaires éprouvent les plus grandes difficultés pour avoir un visa Schengen. Même si leur dossier est béton, les ambassades européennes trouvent chaque fois un motif pour rejeter leurs demandes. Un passeport diplomatique faciliterait leur déplacement et leur éviterait des tracasseries. Mais non, à la place on préfère mettre «l’autre» dans de bonnes conditions, et laisser le compatriote dans la galère. Au Sénégal, on préfère donner aux députés (leur(s) femmes(s) ou mari et enfants mineurs en ont aussi droit), aux membres du Conseil économique, social et environnemental et aux Hauts conseillers (plus de 500 personnes) des passeports diplomatiques plutôt que d’en octroyer à nos valeureux universitaires. «Samba Alaar», avez-vous dit ?
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