Sans l’engouement qui était attendu avec son ouverture sur demande de toutes les parties, le procès de l’affaire dite Boffa Bayotte est sur le point d’être bouclé, après quelques semaines de débats d’audience. Le ministère public a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre René Capin Bassène et ses codétenus.
Le procureur Ismaïla Diallo, après un long réquisitoire a sollicité la réclusion criminelle à perpétuité contre tous les accusés sans exception sauf les deux qui ont bénéficié d’une liberté provisoire. Une peine qui a remplacé la peine capitale au Sénégal.
Ils sont 13 détenus y compris César Atoute Badiate jugé par contumace
Le Parquet a demandé le maintien de toutes les charges retenues ainsi que le maintien du mandat d’arrêt international lancé contre César Atoute Badiate, responsable de la faction sud du maquis eu Mfdc, avant de prononcer à son encontre la réclusion criminelle à perpétuité.
Pour les deux détenus qui ont bénéficié d’une liberté provisoire,le procureur requiert une peine de deux ans de prison ferme. Pour rappel, ils avaient bénéficié de la liberté provisoire le 28 janvier 2022, après avoir passé plus de 3 ans en détention préventive.
La partie civile réclame 20 millions pour chaque victime
Les avocats de la partie civile, qui ont plaidé avant le représentant du ministère public, ont d'abord rappelé la longue liste des morts, les blessés et les rescapés. Ils n’ont pas occulté de reconstituer les faits que leurs clients leur ont expliqué en détail. Ils ont invité la chambre à prononcer une condamnation exemplaire en fonction du degré d’implication de chacun des accusés. Avant de demander 20 millions de francs Cfa à titre de dommages et intérêts pour chaque victime : blessés, rescapés et familles de disparus.
La plaidoirie des avocats de la défense se poursuit ce matin pour essayer de démonter pièce par pièce les charges qui pèsent sur leurs clients et le réquisitoire du parquet. Ainsi, ils sont presqu’une trentaine à défendre les accusés.
Pour rappel, les 26 détenus au total ont été poursuivis pour association de malfaiteurs, assassinat, participation à un mouvement insurrectionnel et détention d’armes à feu sans autorisation. Au mois de janvier dernier, 10 des inculpés ont bénéficié d'un non-lieu, alors que deux obtenaient une liberté provisoire.
Baye Modou SARR