Après avoir assisté à la prière du vendredi à la mosquée de la famille Omarienne, le chef de l’Etat a magnifié le travail accompli par son prédécesseur dans les cités religieuses. Une œuvre dont il s’est félicité et qu’il compte pérenniser en faisant plus et mieux. D’autant plus que les guides religieux sont les piliers de la cohésion sociale et de la stabilité du pays.
Le président de la République poursuit ses visites auprès des chefs religieux. Après Touba et Tivaouane, Bassirou Diomaye Faye s’est rendu hier à la mosquée de la famille Omarienne où il a effectué la prière du vendredi en présence du Khalife Thierno Madani Tall. «Je rends grâce à Dieu de m’avoir permis de prier ensemble avec le vénéré Khalife de la mosquée Omarienne qui est revenu sur l’histoire de ce lieu de culte dont le foncier a été octroyé par le Président Senghor», a d’emblée indiqué le chef de l’Etat, avant de poursuivre : «avant l’arrivée de l’imam, Thierno Madani Tall a estimé que je devais diriger la prière. Je lui ai dit que je suis un talibé et un fils de la famille. Mieux, aujourd’hui, j’accepte d’être votre esclave», a-t-il ajouté, le sourire aux lèvres, faisant allusion au cousinage à plaisanterie entre Sérères et Toucouleurs. Le Khalife, dit-il, m’a aussi gratifié de ses conseils et j’ai décidé d’en tenir compte. A l’en croire, les chefs religieux jouent un rôle fondamental dans la cohésion sociale et la stabilité du pays. «Nous vouons un profond respect aux guides religieux en plus du sentiment d’affection et d’attachement que nous vous portons. Vous êtes nos références, les piliers sur lesquels nous nous appuyons aussi bien sur le plan spirituel que temporel. Et, c’est pourquoi, j’ai la responsabilité, en tant que président de la République, de consolider les acquis et de faire mieux que nos prédécesseurs. Il s’agit de vous accompagner, de vous assister pour que vous puissiez mener à bien votre mission», explique le nouveau président de la République, persuadé que pour construire un pays, il faut d’abord des citoyens modèles et la religion y a un rôle majeur à jouer.
Diomaye se félicite de l’œuvre de Macky dans les cités religieuses
Poursuivant, le Président Diomaye est revenu sur les propos de Thierno Madani Tall sur l’histoire de la mosquée Omarienne. «Le Khalife a éprouvé de la gêne en retraçant l’histoire de cette mosquée : ce qui a été fait et ce qui reste à faire. Je sais ce qu’il en est. Mon prédécesseur a été exemplaire et on reconnaît et le félicite pour son œuvre dans les cités religieuses. Désormais, il est de notre devoir et de notre responsabilité d’apporter notre pierre à l’édifice pour achever les travaux déjà entamés de la grande mosquée de Cheikh Omar Foutiyou. Nous souhaitons aller au-delà de que ce que notre prédécesseur avait peut-être envie de faire et qu’il n’a pas réussi à faire», renchérit Bassirou Diomaye Faye, qui prend date avec l’entrepreneur de la mosquée, la semaine prochaine, en dépit de son calendrier chargé, pour lever contraintes liées à l’arrêt des travaux. «Les travaux vont bientôt reprendre et cette fois-ci, ils ne connaitront pas d’arrêt. Après la réception de l’ouvrage, l’accompagnement de l’Etat ne va pas s’arrêter et va se poursuivre à travers d’autres projets de la famille Omarienne», a promis le chef de l’Etat.
Prières du Khalife pour un Sénégal prospère
Pour sa part, Thierno Madani Tall n’a pas tari d’éloges à l’endroit des nouveaux dirigeants du pays. «Vous êtes notre fils et nous ne pouvons que nous réjouir de votre élection à la tête du pays. C’est un choix divin que nous acceptons. Nous en sommes contents et fiers. On prie pour que vous puissiez réussir votre mission ; que vous soyez de bons dirigeants, des dirigeants au service du peuple et de la paix, surtout avec les pays voisins», a indiqué Thierno Madani Tall qui a, à cette occasion, remis un exemplaire d’un livre écrit par Cheikh Omar Foutiyou Tall au nouveau président. Un livre qui, dit-il, pourra lui servir de bréviaire car faisant référence à une pirogue fortunée ; dans laquelle il invite le chef de l’Etat à prendre place pour mener la population à la prospérité. Le Khalife est en outre revenu sur l’histoire de la mosquée de la famille Omarienne avec le rôle joué par les différents chefs d’Etat dans sa construction. Après que le Président Senghor a octroyé le foncier, c’est le Président Diouf qui a posé la première pierre et avait remis une enveloppe de cent millions. Le Président Wade a aussi joué sa partition, ainsi que le Président Sall qui a beaucoup fait, notamment, dans le cadre de la construction en cours de la Grande mosquée Omarienne.
M. CISS
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