Le monde de la lutte ne tient plus en place même après la fin de la saison. Tous se focalisent sur le prochain renouvellement de l’instance dirigeante de la lutte sénégalaise. Le mandat de Bira Sène arrivant à terme le mois prochain, plusieurs personnes issues des composantes de l'arène sénégalaise (promoteurs, amateurs, communicateurs traditionnels, arbitres…), manifestent leur désir de diriger le Comité national de gestion de la lutte. Mais, il faudra bien convaincre Khady Diène Gaye qui, par arrêté, choisira le prochain président. Que ce soit un renouvellement pour Bira Sène ou non, les candidatures se multiplient.
Depuis quelques jours, l’arène sénégalaise est animée par le lobbying des candidats à la présidence du Comité national de gestion de la lutte sénégalaise. Toujours particulier, le monde de la lutte ne se met pas dans les normes, en témoignent les multiples candidatures pour la succession de Bira Sène dont le mandat prend fin à la fin de ce mois de septembre.
Nommé à la tête du Comité de gestion de la lutte (Cng) en 2020, Bira Sène va terminer son mandat le 30 septembre prochain. Même s’il pourrait être reconduit par la ministre des Sports, celui qui en est à son deuxième mandat essuie des critiques depuis un certain temps. Sa gestion de l’arène est décriée par beaucoup de lutteurs (notamment les VIP) et de promoteurs.
Une multitude de candidats : les « sous-marins », les candidats portés et les candidats naturels
Les candidats pour succéder à Bira Sène ne manquent pas. Ils se comptent à foison. Si plusieurs d’entre eux optent pour le « mode sous-marin » c’est-à-dire préfèrent ne pas se dévoiler officiellement au grand public, d’autres se sont mis au grand jour. On peut citer Jamaïcain. Le jeune promoteur a annoncé ouvertement sa candidature. Plus stratégique, plusieurs autres candidats font porter leurs candidatures aux lutteurs et amateurs de lutte. Ces derniers postent à tout va les photos de leurs supposés candidats. On peut citer le cas de l’arbitre Pierre Malick Ngom. Il y a aussi les candidats dits « naturels » que se trouvent être Moustapha Kandji, Bécaye Mbaye, Tyson, Moustapha Guèye ou encore Mbaye Fall.
Ce qu’il faut savoir sur la nomination du Cng et son rôle
Le Comité national de gestion n’est pas exactement une fédération sportive, mais un démembrement de l’État sénégalais, dépendant du ministère de Sports et lié par une convention d’objectifs avec celui-ci (2016 pour la dernière convention). Cette instance est chargée d’organiser des compétitions régulières sur le territoire national, de produire des statistiques sur la pratique, de contribuer à la formation des cadres administratifs et techniques, de promouvoir le « sport inclusif » ainsi que la participation et le niveau des sportifs aux différentes compétitions internationales (différentes formes de lutte, lutte africaine, lutte olympique), mais également la participation des femmes dans la pratique sportive et les instances dirigeantes. Il doit favoriser la formation des jeunes à travers le sport scolaire et universitaire. Par ailleurs et de plus, ce Comité doit veiller au respect de l’éthique sportive, à la protection des pratiquants, lutter contre le dopage, etc.
Et pour la gestion de cette instance, seule la ministre des Sports, Khady Diène Gaye, a le pouvoir de mettre ou de démettre son président. Mais depuis sa nomination à la tête du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, elle n’a pas encore évoqué ce sujet, du moins pas publiquement. En tout cas, elle sera obligée de se pencher sur cette question les jours à venir, si ce n’est déjà le cas.