
Pas encore de campagne et un nombre limité de candidats déclarés, mais des agitations en coulisse se déroulent au niveau des ligues et collèges des présidents. La succession de Augustin Senghor sera lancée au mois d'août 2025. En attendant, les réflexions devraient être axés sur les modèles d'élections et de programme, mais surtout sur des primaires avant les grands renouvellements.
Ces derniers temps, les candidatures à la présidence de la Fédération sénégalaise de football se multiplient. Un poste tant convoité, certes, mais qui exige plus qu’une simple ambition personnelle. Il interroge sur la capacité de chaque candidat à comprendre et à gérer les réalités du football national, notamment à l’échelle régionale.
Comment peut-on prétendre diriger le football national quand on peine à structurer celui de sa propre région ? Comment convaincre les acteurs du football national quand on n’a jamais su fédérer les clubs de sa localité ?
La réalité est claire : le football est devenu un puissant levier de développement économique et social, un secteur capable de générer de l’emploi, de structurer les loisirs et de créer de la valeur. Une étude récente révèle que sur près de 100 terrains synthétiques au Sénégal, 96% ont été financés par des investisseurs privés, créant ainsi un écosystème dynamique qui emploie près de quatre fois plus de personnel que les installations publiques.
Face à cette réalité, les futurs candidats à la présidence de la Fédération devraient passer par une validation régionale, voire une primaire régionale. Une façon de tester leur capacité à mobiliser, structurer et développer le football dans leur propre territoire avant de prétendre à un leadership national.
La légitimité par l’action
Comme un duo qui incarne une approche rigoureuse et fondée sur l’engagement local, les futurs candidats devraient d’abord prouver leur capacité à transformer leur région en un véritable pôle de football. Des critères clairs d’éligibilité devraient être établis, notamment :
• Une expérience avérée dans la gestion de clubs régionaux.
• Une capacité démontrée à mobiliser les acteurs économiques et sportifs locaux.
• Une vision claire et documentée pour le développement du football sénégalais.
Parce que le football ne peut plus être une aventure personnelle. Il doit être une mission portée par des leaders compétents, légitimes et expérimentés.
Le temps des candidatures de façade est révolu. Place aux hommes et aux femmes de terrain.