La Pr Fatou Samba Ndiaye, cheffe de service hématologie de Dalal Jamm, est intervenue hier lors de la présentation du point quotidien de la situation du Covid-19. Elle a axé son intervention sur la vaccination des drépanocytaires et des malades du cancer. Prouvant l’obligation de ces derniers à être plus prudents en ces périodes, la cheffe de service hématologie de l’hôpital Dalal Jamm soutient que la vaccination pour les malades du cancer obéit à certaines règles et les femmes enceintes drépanocytaires doivent prendre le vaccin à partir du quatrième mois pour éviter toute complication.
D’après les autorités sanitaires, la vaccination reste la seule arme capable de ralentir la propagation du virus au sein des populations, après les mesures barrières et le port de masque. Ainsi, elles mettent le paquet pour convaincre les populations à aller prendre leur dose. Hier, c’était au tour des malades du cancer et des drépanocytaires de voir leurs cas traités par la Pr Fatou Samba Ndiaye. A en croire la cheffe de service hématologie de l’hôpital Dalal Jamm, ces deux catégories de personnes doivent se vacciner impérativement. «Nous exhortons fortement tous nos patients à aller se faire vacciner, mais cette vaccination obéit à des règles. Elle doit être faite avant le début de toute chimiothérapie ou trois mois après les cures de chimiothérapie. Et dans ce cas, si elle est nécessaire, il faudra la faire entre deux cures espacées de quinze jours», renseigne-t-elle.
Pour ces populations, prévient-elle, il a été démontré que celles qui présentent un cancer du sein ou un cancer de manière générale ont ce qu’on appelle un trouble de l’immunité, donc elles n’ont pas beaucoup de défense par rapport à leur cancer premièrement et par rapport à leur chimiothérapie, elles ne sont pas très bien immunisées. Selon la Pr Fatou Samba Ndiaye, elles sont alors priées d’aller se faire vacciner.
«Les malades du cancer ont un trouble de l’immunité et les drépanocytaires ont des poumons fragiles qui favorisent les infections»
La deuxième cible de la cheffe de service hématologie de l’hôpital Dalal Jamm, ce sont les drépanocytaires, parce que, affirme-t-elle, ces derniers font en général des infections régulières au niveau des poumons. Ils ont déjà des poumons fragilisés depuis la naissance, ce qui favorise les infections à Sarscov2. «Ces populations doivent aller alors se faire vacciner parce que ces infections pulmonaires qui peuvent être à germe banale, spécifique ou à germe Sarscov2 peuvent aussi engager un pronostic vital. C’est pourquoi on assiste en milieu pédiatrique à des cas sévères sur ces populations drépanocytaires enfants. Chez les adultes drépanocytaires, heureusement, il n’y a pas encore à ce jour de décès répertoriés», souligne la Pr Fatou Samba Ndiaye, qui précise que cet appel à la vaccination concerne aussi les femmes enceintes atteintes de drépanocytose. «Il faudra procéder à la vaccination pour ces dernières à partir du quatrième mois de grossesse pour éviter les complications», déclare-t-elle.
Selon la professeure, les drépanocytaires ont en général ce qu’on appelle le syndrome thoracique aigue. C’est l’une des formes particulières des crises douloureuses qu’ils font. Ces genres de crise peuvent prêter à confusion en ces moments de Covid-19, donc elle exhorte les drépanocytaires à aller se faire tester dès qu’ils ressentent la moindre douleur au niveau thoracique associée ou non à un symptôme grippal. Il est préférable pour ces populations d’avoir un traitement par excès que par défaut.
Ndèye Khady DIOUF
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
