Le maire de Mermoz-Sacré Cœur Barthélemy Dias va passer les 2 prochaines années en prison si le tribunal suit le réquisitoire du procureur du tribunal des flagrants délits de Dakar où il comparaissait hier pour outrage à magistrats et appel à l’insurrection. Contestant énergétiquement tous ces délits, ses avocats, à l’instar de Me El Hadji Diouf, ont au passage égratigné le pouvoir de Macky Sall lors de leurs plaidoiries. Barthélémy Dias qui a souhaité rester en prison aux côtés de Khalifa Sall sera fixé sur son sort le 17 avril prochain.
Renvoyé hier, vendredi, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour outrage à magistrats et appel à l’insurrection, le maire de Sacré-Cœur Mermoz, Barthélemy Dias sera édifié sur son sort le 17 avril prochain. En effet, ayant tardivement commencé, l’audience a été ouverte sur les exceptions de nullité de la procédure soulevées par les avocats de la défense. Des exceptions que le juge a jointes au fond. Invité à rejoindre la barre, pour répondre des délits qui lui sont reprochés, le maire socialiste Barthélemy Dias les a contestés. «J’ai été injustement maintenu en prison. C’est une décision de justice injuste contre Khalifa Sall qui m’a conduit injustement devant cette barre. Et je suis prêt à dormir avec lui en prison», a-t-il souligné d’emblée.
De son avis, en tant qu’homme politique, c’est la Constitution qui lui confère le droit de commenter par écrit, image ou oralement, la décision «injuste» contre son ami et frère Khalifa Sall, qui a été victime de cabale politique. «Je n’ai pas appris la langue française à l’école et le wolof n’est pas ma langue maternelle. Mes propos ont été mal compris, car c’est le mot prostitution qui a choqué les gens. En le prononçant, j’ai exprimé mon sentiment de dégoût et de ras-le-bol contre cette haute magistrature instrumentalisée par l’exécutif. Comme ceux qui étaient dans la salle l’avaient fait en pleurant et en s’évanouissant, lorsque le juge a prononcé ce verdict inique. Et non pour insulter ou jeter du discrédit sur les magistrats».
«Dans ce pays, tout le monde va en prison, les policiers, les députés, sauf les magistrats. Dans cette haute magistrature intouchable, il y a des brebis galeuses qui ont trahi leur serment…»
Barthélémy Dias, qui a manifestement préparé sa sortie, de marteler : «dans ce pays, tout le monde va en prison, les policiers, les députés, entre autres, sauf les magistrats. Et je dis que dans cette haute magistrature intouchable, que je respecte beaucoup, il y a des brebis galeuses qui ont trahi leur serment en refusant de rendre la justice au nom du peuple sénégalais», s’est indigné le maire de Mermoz-Sacré Cœur, dans un boubou traditionnel de couleur blanche.
Pour le délit d’appel à un attroupement non armé, Barthélemy Dias a souligné qu’il avait appelé à la mobilisation de l’opposition pour faire face à un pouvoir qui refuse de dialoguer et qui emprisonne injustement ses adversaires politiques. Et non à faire face aux détenteurs de la force publique. «Je n’ai même pas ce pouvoir. Je suis le porte-voix des sans-voix et j’appelle l’opposition à l’unité pour combattre ce régime qui cherche à intimider ses adversaires. En outre, j’avais apporté une réponse à la hauteur du verdict inique de 5 ans que le juge avait prononcé injustement contre le maire de Dakar Khalifa Sall, tout en laissant les deux percepteurs partir», a-t-il conclu.
Me El Hadji Diouf à Barth : «vous êtes un charmant garçon élégant, éloquent, respectueux, honnête qui dit la vérité qui fait mal»
Faisant son réquisitoire, le procureur a requis la peine de 2 ans d’emprisonnement ferme à l’encontre de Dias fils. Le représentant de la société a été suivi par la plaidoirie de Me El Mamadou Ndiaye. Pour lui, Barthélemy Dias n’a fait que donner son opinion sur une «décision lâche». Et même en prison, il continuera à exprimer son opinion. Après avoir bien flingué le régime de Macky Sall, Me El Hadji Diouf, qui a demandé la relaxe sur tous les délits, a dit à Barth : «vous n’avez pas jeté du discrédit sur la justice. Vous êtes un charmant garçon élégant, éloquent, respectueux, honnête qui dit la vérité qui fait mal», a-t-il ironisé.
Demba Ciré Bathily : «le procureur de la République fait maintenant de la politique»
Avant de faire le même souhait, Me Demba Ciré Bathily a argué que le procureur de la République fait maintenant de la politique. Suivirent Me Issa Diop et Me Khoureichi Ba ; ce dernier a supplié le juge d’annuler cette procédure qu’il qualifie «de honteuse et qui n’est pas bonne». Enfin, c’était le tour de Me Ousseynou Fall, qui a conclu les débats après une violente dispute avec le procureur, avant que Me Ndèye Fatou Sarr ne s’en rapporte aux plaidoiries de ses confrères. Le délibéré est arrêté au 17 avril 2018.
Fatou D.DIONE (Stagiaire)
Renvoyé hier, vendredi, devant la barre des flagrants délits de Dakar pour outrage à magistrats et appel à l’insurrection, le maire de Sacré-Cœur Mermoz, Barthélemy Dias sera édifié sur son sort le 17 avril prochain. En effet, ayant tardivement commencé, l’audience a été ouverte sur les exceptions de nullité de la procédure soulevées par les avocats de la défense. Des exceptions que le juge a jointes au fond. Invité à rejoindre la barre, pour répondre des délits qui lui sont reprochés, le maire socialiste Barthélemy Dias les a contestés. «J’ai été injustement maintenu en prison. C’est une décision de justice injuste contre Khalifa Sall qui m’a conduit injustement devant cette barre. Et je suis prêt à dormir avec lui en prison», a-t-il souligné d’emblée.
De son avis, en tant qu’homme politique, c’est la Constitution qui lui confère le droit de commenter par écrit, image ou oralement, la décision «injuste» contre son ami et frère Khalifa Sall, qui a été victime de cabale politique. «Je n’ai pas appris la langue française à l’école et le wolof n’est pas ma langue maternelle. Mes propos ont été mal compris, car c’est le mot prostitution qui a choqué les gens. En le prononçant, j’ai exprimé mon sentiment de dégoût et de ras-le-bol contre cette haute magistrature instrumentalisée par l’exécutif. Comme ceux qui étaient dans la salle l’avaient fait en pleurant et en s’évanouissant, lorsque le juge a prononcé ce verdict inique. Et non pour insulter ou jeter du discrédit sur les magistrats».
«Dans ce pays, tout le monde va en prison, les policiers, les députés, sauf les magistrats. Dans cette haute magistrature intouchable, il y a des brebis galeuses qui ont trahi leur serment…»
Barthélémy Dias, qui a manifestement préparé sa sortie, de marteler : «dans ce pays, tout le monde va en prison, les policiers, les députés, entre autres, sauf les magistrats. Et je dis que dans cette haute magistrature intouchable, que je respecte beaucoup, il y a des brebis galeuses qui ont trahi leur serment en refusant de rendre la justice au nom du peuple sénégalais», s’est indigné le maire de Mermoz-Sacré Cœur, dans un boubou traditionnel de couleur blanche.
Pour le délit d’appel à un attroupement non armé, Barthélemy Dias a souligné qu’il avait appelé à la mobilisation de l’opposition pour faire face à un pouvoir qui refuse de dialoguer et qui emprisonne injustement ses adversaires politiques. Et non à faire face aux détenteurs de la force publique. «Je n’ai même pas ce pouvoir. Je suis le porte-voix des sans-voix et j’appelle l’opposition à l’unité pour combattre ce régime qui cherche à intimider ses adversaires. En outre, j’avais apporté une réponse à la hauteur du verdict inique de 5 ans que le juge avait prononcé injustement contre le maire de Dakar Khalifa Sall, tout en laissant les deux percepteurs partir», a-t-il conclu.
Me El Hadji Diouf à Barth : «vous êtes un charmant garçon élégant, éloquent, respectueux, honnête qui dit la vérité qui fait mal»
Faisant son réquisitoire, le procureur a requis la peine de 2 ans d’emprisonnement ferme à l’encontre de Dias fils. Le représentant de la société a été suivi par la plaidoirie de Me El Mamadou Ndiaye. Pour lui, Barthélemy Dias n’a fait que donner son opinion sur une «décision lâche». Et même en prison, il continuera à exprimer son opinion. Après avoir bien flingué le régime de Macky Sall, Me El Hadji Diouf, qui a demandé la relaxe sur tous les délits, a dit à Barth : «vous n’avez pas jeté du discrédit sur la justice. Vous êtes un charmant garçon élégant, éloquent, respectueux, honnête qui dit la vérité qui fait mal», a-t-il ironisé.
Demba Ciré Bathily : «le procureur de la République fait maintenant de la politique»
Avant de faire le même souhait, Me Demba Ciré Bathily a argué que le procureur de la République fait maintenant de la politique. Suivirent Me Issa Diop et Me Khoureichi Ba ; ce dernier a supplié le juge d’annuler cette procédure qu’il qualifie «de honteuse et qui n’est pas bonne». Enfin, c’était le tour de Me Ousseynou Fall, qui a conclu les débats après une violente dispute avec le procureur, avant que Me Ndèye Fatou Sarr ne s’en rapporte aux plaidoiries de ses confrères. Le délibéré est arrêté au 17 avril 2018.
Fatou D.DIONE (Stagiaire)