La procédure d’attribution des marchés se poursuit en ce qui concerne le projet du Président Macky Sall de réfectionner huit aéroports régionaux d’un coût de 17 milliards francs Cfa. En effet, à la suite d’une manifestation d’intérêts, sept entreprises sénégalaises ou de droit sénégalais ont été retenues pour présenter leur offre technique et financière, sur la vingtaine qui avait postulé. Une procédure d’attribution qui peut se poursuivre, à moins que le président de la République n’intervienne pour attribuer à chacun de ces cabinets restants un aéroport.
Suite au projet du président de la République de réfectionner les huit aéroports régionaux du pays pour un coût de 17 milliards francs Cfa du budget national, la phase d’attribution des marchés, placée sous la tutelle du ministère des Transports aériens et sous l’autorité de l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd), est en pleine évolution. En effet, dans cette phase préliminaire consistant à la manifestation d’intérêts des candidats, une vingtaine de cabinets sénégalais, ainsi que d’autres cabinets étrangers de droit sénégalais avaient envoyé leurs références pour postuler. D’après nos sources, la commission nationale a procédé au dépouillement et écarté de la course plusieurs postulants. Ainsi, au terme de cette première phase, il ne reste désormais que sept entreprises appelées à présenter une offre technique et financière pour cette seconde phase en cours, en attendant l’attribution définitive des marchés.
Préférence nationale
La bonne nouvelle c’est qu’avec ce projet de réfection des aéroports du Sénégal, le choix a été porté sur la préférence nationale. En ce qui concerne ce marché, tous les soumissionnaires sont des entreprises sénégalaises ou des entreprises de droit sénégalais. Contrairement à d’autres projets où l’expertise locale n’a pas été mise à contribution. Exemple : le Ter, Dakar Arena, l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), le Centre international de conférence Abdou Diouf (Cicad) etc., réalisés par des entreprises étrangères. Néanmoins, au-delà de la préférence nationale, les cabinets soumissionnaires pour ce projet doivent relever le défi de réaliser des aéroports – certes régionaux – mais, qui puissent accueillir tous types d’avions.
Un cabinet-un aéroport, comme dans une procédure d’urgence
Toutefois, au lieu d’attribuer ce marché de réfection de huit aéroports régionaux à un seul cabinet, le chef de l’Etat peut décider de mettre à contribution tous ces cabinets déjà retenus ; en faisant montre d’un patriotisme économique et confier à chaque cabinet un aéroport, comme dans le cadre d’une procédure d’urgence. Ce qui lui permettra de faire travailler sept cabinets pour répondre à une diversité architecturale au lieu d’imposer un modèle (architectural) à tous les aéroports régionaux dans le cadre d’un seul cabinet. Ce qui lui permettra également d’éviter les délais longs dans l’exécution des travaux, les sous-traitances et autres malversations souvent enregistrées sur les commissions perçues. De plus, si les sept cabinets sont engagés dans ces différents marchés, cela va générer plus de 1000 emplois directs et indirects à travers le pays. Par contre, si tel n’est pas le cas, la procédure d’attribution va se poursuivre avant l’appel d’offre final. Ce qui risque de prendre plusieurs mois avant le début des travaux.
Moussa CISS