
C'est un chiffre record pour la Sodav et Aly Bathily s'en réjouit. Le Directeur général de la Société sénégalaise des droits d’auteur et droits voisins (Sodav) a commenté le communiqué de paiement de répartition des années 2021 et 2022 portant sur un montant global de 380.807.025 F Cfa. En effet, l'entrée des droits étrangers a permis un bond en avant énorme grâce aux accords entre sociétés sœurs pour récupérer les droits des artistes sénégalais à l'international, dont le montant dépasse les 90 millions.
«Nous avons sorti un communiqué qui informe sur le paiement des répartitions des années 2021 et 2022. Il y a plusieurs particularités relatives à ce communiqué. La première, c'est le montant qui est historique, car 380 millions ce n'est pas chaque jour que l'on voit la répartition d'une telle somme en Afrique. L'autre particularité est que cette répartition touche toutes les catégories de droits qui sont gérés par la Sodav : les littéraires, les dramaturges, l'audiovisuel et la musique profane et religieuse...», fait savoir le Dg de la Sodav. Pour les années 2021 et 2022, les répartitions concernent les droits des répertoires suivants : musique (lyrique) : 179.698.122 F Cfa ; Numérique Musique (2e semestre 2022) : 24.181.139 F Cfa ; Numérique Religieux (2e semestre 2022) : 58.615.937 F Cfa ; Littéraire, Dramatique et Audiovisuel (Année 2022) : 18.537.500 F Cfa ; Droits étrangers : 99.774.327 F Cfa. Ce dernier volet a d'ailleurs permis à la Sodav d'atteindre ce chiffre. «Les droits étrangers, par le biais des accords de représentation réciproques que la Sodav signe avec les sociétés sœurs pour veiller à nos droits sur l'international, nous ont permis d'acquérir ce montant. Ce montant explique toute la performance et le dynamisme de la Sodav», dit-il.
« Nous avons hérité d'une entreprise avec moins de 40 millions… »
Le Dg ne pouvait omettre de revenir sur la situation d'antan de l'entreprise. «Le calendrier des répartitions mérite aussi de l'attention. Car une répartition de la Sodav correspond à trois années de répartition du Bsda. Ça, je le dis pour les années précédentes ; pour cette répartition n'en parlons même pas. La Sodav n'a même pas 7 ans d'existence. Tout le monde sait qu’en gestion des entreprises, il faut 5 ou 6 ans pour que l'entreprise fixe tous ses repères. Surtout que nous, nous avons hérité d'une entreprise avec moins de 40 millions de francs, il ne faut pas que les gens l'oublient. Quand on prenait le risque de s'engager, personne n'y croyait. Nous n'avions pas bénéficié du soutien de l'Etat, mais nous nous sommes battus et nous attendons toujours cette aide».
Samba THIAM