Les transporteurs ne désarment pas. Après 48 heures de grève, ils ont décidé de prolonger pour une durée illimitée. Gora Khouma et ses camarades du Cadre unitaire du syndicat des transports routiers du Sénégal disent que la seule condition pour espérer sortir de cette situation est que tous les ministères concernés (6) soient à la table. Ils ne vont pas s’asseoir avec un seul ministre, parce que leur confiance a été déjà trahie.
Ce n’est pas demain la fin du calvaire des usagers de la route. Le Cadre unitaire du syndicat des transports routiers du Sénégal (Custrs) prolonge la grève. C’est désormais illimité. Leur courroux, selon Gora Khouma, c’est le manque de considération notoire du gouvernement à leur égard. «Le ministre des Infrastructures nous a appelés ce matin (hier) pour nous dire que désormais ses collègues ministres ne seront pas de la rencontre et il s’agira pour lui de les représenter. Nous lui avions fait comprendre que nous ne répondrons à l'appel qu'à la seule condition que tous les ministères impliqués dans notre plateforme soient présents. Ou même qu’ils soient disposés à nous recevoir dans leur ministère afin qu’on puisse parler de vive voix. Sans quoi, nous ne répondrons pas à sa convocation», fait savoir Gora Khouma ; qui précise : «cette grève ne concerne pas son seul ministère et de surcroît, au mois de janvier, il a trahi notre confiance en nous faisant lever notre grève. C’est pourquoi, pour cette fois-ci, nous avons exigé la présence de tous les six ministres concernés : Transports, Intérieur, Finance, Armées, Environnement, Collectivité territoriales... C’est pourquoi nous avons prolongé la grève de façon illimitée tant que le gouvernement n’accepte pas nos exigences d’audience. La base est plus que déterminée même si nous subissons les contrecoups de la grève». GoraKhouma de marteler :«il n’y aura pas de service minimum parce que nous sommes dans un secteur privé».
Baye Modou SARR