Les perspectives économiques pour 2020 rendues publiques par la Direction générale de la prévision et des études statistiques (Dpee) ne sont pas reluisantes à cause de la pandémie du Covid-19. Ainsi, le taux de croissance est projeté à 1,1% pour une prévision initiale de 6,8%, soit une réduction de 5,7 points de pourcentage. Le déficit budgétaire va davantage se creuser de 2,9 points de pourcentage, passant ainsi de 537,4 milliards en 2019 à 872,7 milliards en 2020.
En 2020, à l’instar de l’économie mondiale, l’activité économique sénégalaise devrait subir les contrecoups de la pandémie du Covid-19. Dès le diagnostic du premier cas, les autorités sénégalaises ont pris d’importantes mesures sanitaires et sécuritaires pour renforcer la résilience de l’économie. A ce titre, les frontières ont été fermées, les activités scolaires et universitaires suspendues et un couvre-feu instauré sur l’étendue du territoire national. Cependant, ces mesures d’endiguement de la maladie ont perturbé gravement la chaine de production dans un contexte de forte réduction de la demande interne et externe. En effet, plusieurs secteurs d’activité devraient entrer dans une période de récession si la propagation de la pandémie du Covid-19 se prolongeait jusqu’au deuxième trimestre de 2020 au moins. Ainsi les secteurs tels que le tourisme, le transport, le commerce, la fabrication de produits agroalimentaires, la fabrication de produits chimiques, afficheraient des replis ou de forts ralentissements comparativement à 2019. Toutefois, les autorités sénégalaises ont initié une série de mesures inscrites dans le Programme de résilience économique et sociale (Pres) dont la mise en œuvre limiterait les effets néfastes de cette pandémie sur l’activité économique. En conséquence, le taux de croissance du Pib réel est révisé à la baisse et projeté à 1,1% en 2020, contre une prévision initiale de 6,8%, soit une réduction de 5,7 points de pourcentage
872,7 milliards de déficit budgétaire en 2020
S’agissant de l’inflation, mesurée par le déflateur du Pib, elle est projetée à 2,4% en 2020, soit un relèvement de 0,7 point de pourcentage en 2019. Au titre des finances publiques, la gestion budgétaire de l’année 2020 a été engagée dans un contexte très difficile marqué par la survenue de la pandémie du Covid-19 qui devrait perturber considérablement la programmation budgétaire initiale de 2020 en termes de mobilisation des ressources et d’exécution des dépenses. En conséquence, le déficit budgétaire devrait se dégrader d’environ 2,9 points de pourcentage, passant de 537,4 milliards en 2019 (3,9% du Pib) à 872,7 milliards en 2020 (6,1% du Pib). Cette détérioration serait imputable aux impacts considérables de la crise sanitaire liée à la propagation du Covid-19 sur les différents agrégats budgétaires en termes de contraction des recettes intérieures et d’accroissement des charges publiques.
Au titre des échanges avec le reste du monde, le compte courant devrait ressortir, en 2020, en déficit de 1254 milliards (8,8% du Pib) contre 1087,5 milliards en 2019 (7,9% du Pib). L’excédent du compte de capital s’améliorerait de 49,2 milliards en s’établissant à 271 milliards en 2020. Le besoin de financement traduisant la somme du solde du compte courant et de celui du compte capital, devrait être presque satisfait par l’excédent du compte financier qui se chiffrerait également à 983 milliards. Au total, le solde global de la balance des paiements devrait afficher un déficit de 1 milliard en 2020.
Enfin, s’agissant de la situation monétaire en 2020, elle devrait être marquée par une augmentation des avoirs extérieurs nets de 89 milliards, un accroissement des créances intérieures de 547,4 milliards et une expansion de la masse monétaire de 7,2% (+415 milliards).
Moussa CISS
En 2020, à l’instar de l’économie mondiale, l’activité économique sénégalaise devrait subir les contrecoups de la pandémie du Covid-19. Dès le diagnostic du premier cas, les autorités sénégalaises ont pris d’importantes mesures sanitaires et sécuritaires pour renforcer la résilience de l’économie. A ce titre, les frontières ont été fermées, les activités scolaires et universitaires suspendues et un couvre-feu instauré sur l’étendue du territoire national. Cependant, ces mesures d’endiguement de la maladie ont perturbé gravement la chaine de production dans un contexte de forte réduction de la demande interne et externe. En effet, plusieurs secteurs d’activité devraient entrer dans une période de récession si la propagation de la pandémie du Covid-19 se prolongeait jusqu’au deuxième trimestre de 2020 au moins. Ainsi les secteurs tels que le tourisme, le transport, le commerce, la fabrication de produits agroalimentaires, la fabrication de produits chimiques, afficheraient des replis ou de forts ralentissements comparativement à 2019. Toutefois, les autorités sénégalaises ont initié une série de mesures inscrites dans le Programme de résilience économique et sociale (Pres) dont la mise en œuvre limiterait les effets néfastes de cette pandémie sur l’activité économique. En conséquence, le taux de croissance du Pib réel est révisé à la baisse et projeté à 1,1% en 2020, contre une prévision initiale de 6,8%, soit une réduction de 5,7 points de pourcentage
872,7 milliards de déficit budgétaire en 2020
S’agissant de l’inflation, mesurée par le déflateur du Pib, elle est projetée à 2,4% en 2020, soit un relèvement de 0,7 point de pourcentage en 2019. Au titre des finances publiques, la gestion budgétaire de l’année 2020 a été engagée dans un contexte très difficile marqué par la survenue de la pandémie du Covid-19 qui devrait perturber considérablement la programmation budgétaire initiale de 2020 en termes de mobilisation des ressources et d’exécution des dépenses. En conséquence, le déficit budgétaire devrait se dégrader d’environ 2,9 points de pourcentage, passant de 537,4 milliards en 2019 (3,9% du Pib) à 872,7 milliards en 2020 (6,1% du Pib). Cette détérioration serait imputable aux impacts considérables de la crise sanitaire liée à la propagation du Covid-19 sur les différents agrégats budgétaires en termes de contraction des recettes intérieures et d’accroissement des charges publiques.
Au titre des échanges avec le reste du monde, le compte courant devrait ressortir, en 2020, en déficit de 1254 milliards (8,8% du Pib) contre 1087,5 milliards en 2019 (7,9% du Pib). L’excédent du compte de capital s’améliorerait de 49,2 milliards en s’établissant à 271 milliards en 2020. Le besoin de financement traduisant la somme du solde du compte courant et de celui du compte capital, devrait être presque satisfait par l’excédent du compte financier qui se chiffrerait également à 983 milliards. Au total, le solde global de la balance des paiements devrait afficher un déficit de 1 milliard en 2020.
Enfin, s’agissant de la situation monétaire en 2020, elle devrait être marquée par une augmentation des avoirs extérieurs nets de 89 milliards, un accroissement des créances intérieures de 547,4 milliards et une expansion de la masse monétaire de 7,2% (+415 milliards).
Moussa CISS