Papa Samba Mboup pense que les meetings organisés par les responsables de la majorité ne sont pas la meilleure solution pour expliquer aux Sénégalais ce qui se passe dans le pays et aider le chef de l’Etat. L’ancien chef de cabinet de Me Abdoulaye Wade, à la place de meetings qui demandent beaucoup plus d’argent dans ce contexte de conjoncture difficile, propose «des missions légères qui doivent aller vers les populations, y tenir des assemblées générales et après revenir avec les inputs pour les donner au président de la République». Selon lui, «c’est mieux que les meetings en ce moment».
Si ça ne dépendait que de Papa Samba Mboup, ancien ministre chef de cabinet de Wade et soutien du Président Sall au niveau de la conférence des leaders de Benno Bokk Yakaar, les meetings et autres grands rassemblements des responsables, dépensant des millions, n’auraient jamais lieu. Selon lui, la solution, c’est de repenser la démarche.
En lieu et place des meetings qui demandent beaucoup d’argent dans ce contexte difficile, Papa Samba Mboup pense que les responsables du côté du pouvoir doivent aller vers la mise sur pied de missions légères qui vont aller parler à la population dans les différents coins du pays ; y tenir des assemblées générales et après revenir avec les inputs de chaque localité et les remonter au président de la République. «Je trouve que c’est mieux ! Tout le monde, depuis la réunion avec le Président, se précipite à tenir des meetings. Pour moi, ce n’est pas le moment de tenir des meetings. Les meetings sont d’abord folkloriques, couteux et les gens se déplacent dans ce contexte de Covid. Pour moi, la solution la meilleure, c’est de mettre sur pied de petites commissions légères de quelques membres, c’est moins coûteux, qui vont aller vers les populations dans les communes, les départements…un peu partout, tenir des assemblées générales, échanger avec les gens et apporter le message au Président après. Je trouve que c’est mieux que les meetings», dit-il.
Selon lui, les meetings, les gens n’en veulent plus. Les jeunes ne veulent pas en entendre parler parce qu’ils considèrent que c’est de l’argent qu’on dépense pour rien. «Ils ont raison. Au lieu de dire que c’est de l’argent qu’on dépense pour rien, il est préférable d’envoyer des missions légères dans les régions, départements et Conseils départementaux tenir des assemblées générales, expliquer la situation et revenir avec les inputs des uns et des autres. Je trouve que c’est la meilleure solution pour rendre service au président de la République».
A la question de savoir concrètement comment cela devrait se faire, Papa Samba Mboup de répondre : «il faut mettre sur pied une commission légère de trois membres, dont un représentant des garçons, un représentant des filles et un adulte, et aller à l’assaut des populations».
Madou MBODJ
REPLIQUE AUX MESURES DU CONSEIL RESTREINT DE L’UNIVERSITE
Le collectif des amicales bande les muscles, annonce le Mortal Kombat et interpelle les organisations de défense des droits humains
Décidemment, le bras de fer qu’on présageait entre le Conseil restreint de l’université et le collectif des étudiants n’a pas tardé à survenir. Quelques minutes après la publication des décisions prises par le Conseil restreint de l’université, la réponse du collectif est tombée.
Dans un communiqué envoyé à notre rédaction, le collectif des amicales de l’Université Cheikh Anta Diop après une réunion tenue au sein de l’université, a pris une décision à l’unanimité qui rame à contre-courant de celle du conseil. Les étudiants ont répondu en trois points aux différentes mesures. «Le collectif récuse et réfute toutes les velléités de fermeture du campus social, habitat des étudiants venant d’horizons diverses», écrivent-ils. Avant d’ajouter : «le collectif des amicales rejette toutes les tentatives de suspension des amicales de l’Ucad, entités qui constituent les derniers remparts contre les dérives de cette administration universitaire déboussolée et sans expérience». Et enfin, le collectif exige la publication des listes des sélectionnés en master 1 et le paiement des arriérés des bourses de tous les niveaux ainsi que les retards et les omissions.
Le collectif des amicales des étudiants, plus que déterminé à engager la lutte contre ces mesures du conseil, prévient la communauté internationale et les défenseurs des droits humains. Ils avertissent aussi le ministre Cheikh Oumar Hann et le Recteur Ahmadou Mbaye. «Dans sa logique inébranlable de mettre à terre le système de l’enseignement supérieur, dans sa volonté machiavélique de réduire à néant toutes formes d’oppositions constructives et objectives au niveau du temple du savoir, des ambitions macabres en bandoulière, le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et l’Innovation, Cheikh Oumar Hanne et son acolyte, le Recteur de l’Ucad, le Pr Ahmadou Aly Mbaye, veulent transformer l’Ucad, temple du savoir et havre de paix, en zone de guerre».
Aussi, le collectif fustige-t-il le fait que le conseil restreint de l’assemblée de l’université n’ait pas invité les étudiants à leur réunion.
Toutefois, le collectif condamne la violence qui gagne du terrain au sein des campus universitaires.
BMS