
Le candidat de la coalition «Sonko Président» a démontré sa force de mobilisation, samedi, à Ziguinchor. Ce sont des milliers de sympathisants qui ont répondu à son premier appel en tant que chef de file et candidat à la présidentielle. Ousmane Sonko a profité de l’occasion pour fusiller Macky Sall et railler les responsables de l’Apr de Ziguinchor. Il promet que le 24 février, il va le soulever haut et le terrasser à plate couture sans contestation.
Comme un fils prodige, Ousmane Sonko a été accueilli «chez lui» à la place Bambaya de Soucoupapaye de Ziguinchor par une foule en liesse. C’était sa première sortie publique dans sa région depuis qu’il a déclaré sa candidature. Comme d’habitude, Ousmane Sonko a fait le show dans la cité de son enfance et de ses parents. Il a aussi pondu un discours musclé contre Macky Sall. Sur l’affaire des 94 milliards, Ousmane Sonko indique que Aymérou Gningue se comporte comme un enfant. «Parmi eux, il y a certains qui peuvent être des pères. Mais ils doivent comprendre que je ne suis pas leur égal. C’est leur patron Macky Sall qui est mon égal. Je les ai dépassés. Ils doivent le savoir. Je ne répondrai qu’au procureur de la République, bien sûr s’il décide d’ouvrir la plainte que j’ai déposée depuis belle lurette. S’ils avaient du cran, ils allaient convoquer ces voleurs qui se pavanent dans la nature ; des voleurs que tout le monde connait. Je n’ai pas leur temps, parce qu’ils veulent retarder ma campagne, c’est peine perdue», fait-il savoir.
L’assassinat «politique» de Mariama Sagna ne sera jamais impuni
Le meurtre de Mariama Sagna, sa militante de Keur Massar à Dakar, lui est toujours resté en travers de la gorge. Il lance un message fort : «ce crime ne restera pas impuni. Nous, à Pastef, on ne lâche jamais. Le procureur s’est empressé de dire que c’est un crime crapuleux. Tôt ou tard, la lumière sera faite sur l’assassinat de Mariama Sagna». Il est aussi revenu sur l’irruption du gendarme à son siège et au domicile de sa mère. A ce propos d’ailleurs, il appelle ses militants à assister au délibéré du tribunal le 6 février prochain. «Le 6 février, il y aura un délibéré sur l’affaire des gendarmes identifiés. Nous n’avons rien contre le gendarme Mendy qui est un de nos frères ; Ce que nous voulons savoir, c’est ses commanditaires. A Pastef et dans la coalition Sonko Président, on ne lâche jamais. Que Macky Sall se le tienne pour dit», prévient-il.
C’est le «ministron» Diouf Sarr qui est le commanditaire du saccage de mon siège, mais le 24 février, je vais soulever Macky Sall haut et le terrasser à plate couture
Ousmane Sonko soutient mordicus que c’est le maire de Yoff et non moins ministre de la Santé qui est le commanditaire principal du saccage de son siège à Yoff. «Ce qu’ils ont fait avant-hier au siège à Dakar, c’est un acte lâche. Ces nervis disent agir pour le compte d’Abdoulaye Diouf Sarr, ce petit ministron de rien du tout. Ils ont peur. Je sais maintenant qu’ils ont peur. Mais le 24 février, je vais le soulever haut et le terrasser à plate couture sans contestation. Lui-même le sait».
Le rêve le plus fou de Macky Sall, c’est comment faire pour ridiculiser Ousmane Sonko en Casamance
La présidentielle s’approchant, le candidat de la coalition «Sonko Président» prévient ses sympathisants que gagner la Casamance n’est pas synonyme de gagner la présidentielle. «La Casamance n’est pas l’électorat le plus important. Certes les trois régions englobent 11%, contrairement aux régions de Dakar, Thiès et Diourbel qui, à elles seules, font 53% de l’électorat. Mais sachez que la guerre de la présidentielle se fera ici en Casamance, parce que le rêve le plus fou de Macky Sall, c’est comment faire pour ridiculiser Ousmane Sonko en Casamance. C’est pourquoi il s’investit d’arrache-pied pour réussir cette mission», alerte Sonko.
Baye Modou SARR