Le Bureau politique national de Pastef-Les Patriotes a procédé hier à la présentation de son mémorandum sur les violences de l'État du Sénégal contre les populations. Ainsi, la part de vérité de Ousmane Sonko a été présentée à la presse. Ce mémorandum est intitulé ‘’Lumière’’ sur les violences de l’Etat du Sénégal contre les populations civiles avant, pendant et après la décision judiciaire du 1er juin 2023. Le secrétaire national à la communication de Pastef Les Patriotes, El Malick Ndiaye, qui a procédé à la présentation du livre, a parcouru les grands axes de la documentation. 30 décès dont 80% par balles et 4 personnes non identifiées, c’est le lourd bilan annoncé par le Pastef.
4 points essentiels sont traités à travers ce mémorandum de 36 pages et 22 annexes qui sera partagé à travers la toile. L’annonce est du secrétaire général El Malick Ndiaye. «Les raisons des manifestations massives et populaires, les complots politico-judiciaires contre Ousmane Sonko, la traque contre le Pastef et contre toute voix dissonante, formes et bilan de la répression aveugle de l’Etat et de ses milices, du maintien de l’ordre au terrorisme d’Etat, entre autres, sont les thèmes et sous-thèmes passés au peigne fin avec des preuves», a soutenu M. Ndiaye. Ce document est ainsi une réponse au Livre blanc publié par le gouvernement destiné aux ambassadeurs et autres Ong. El Malick fait savoir que ce mémorandum sera remis aux différentes organisations consulaires et internationales pour dénoncer les actes du régime en place lors de ces violences survenues après sa condamnation le 1er juin dans une affaire de mœurs. «Dans le mémorandum, nous avons détaillé 650 arrestations, 30 décès liés à une répression aveugle de l’Etat dont plus de 80% ont été tués par balles et 157 blessés. Le livre blanc truffé de fautes et de mensonges, c’est un document accusatoire contre Ousmane Sonko, alors que ces violences relèvent de la responsabilité historique et entière du Président Macky Sall», a déclaré le député Birame Soulèye Diop. «Des corps sortent de la mer. Les victimes ne sont pas habillées en tenue de plage. Ils sont en jeans ou en chemise», ajoute le député maire de Thiès Nord.
«Malgré les idées répandues quant à la stabilité sociale et politique du Sénégal, il convient de rappeler que des violences graves et sanglantes suivies d’arrestations massives ont été notées et documentées par le passé (...) Les toutes dernières crises de 2021 et 2023, qui ont déclenché un mouvement de résistance sans précédent contre le régime du Président Macky Sall, sont la résultante des crises précédentes et du mépris affiché par le régime en place», peut-on lire dans le mémorandum.
650 en prison
Le leader de Pastef a noté aussi dans le document la traque de ses proches et ses militants dont 650 croupissent dans plusieurs prisons. «Jamais un régime politique sénégalais n’aura autant usé de l’appareil judiciaire, de l’appareil répressif policier, de menaces physiques, de milices armées privées afin d’intimider, et tenter d’étouffer toute critique ou dénonciation à son encontre. En 2017, une militante de notre parti, madame Mariama Sagna, fut violemment agressée, violée et tuée quelques minutes après avoir quitté un meeting politique dont elle était l’organisatrice au quartier de Keur Massar, en banlieue dakaroise. A ce jour, la procédure pour juger les auteurs présumés et identifier les commanditaires est bloquée», rappelle Ousmane Sonko.
Demain jeudi 22 juin, l’avocat Juan Branco fera une conférence de presse internationale pour revenir en détail sur le contenu du dossier déposé à la Cour pénale internationale contre l’État du Sénégal, a fait savoir El Malick Ndiaye.
Samba THIAM












