RAPPEL A DIEU DE Me KHASSIMOU TOURE
L’avocat, le digne talibé de Serigne Touba s’en est allé
«La mort avertit puis elle fauche en plein midi de l’intelligence. Elle est violence qui triomphe et négation qui s’impose», disait Ousmane Sembène. On sait tous qu’elle va venir. Et la mort, cette suprême contradiction est venue, emportant Me Khassimou Touré, l’arrachant à l’affection de sa famille, de ses confrères et de ses proches. Cela a été dur, inattendu d’apprendre que Me Khassimou Touré n’est plus. Je ne parlerai pas de l’avocat, qui a défendu de grands hommes ; qui était constitué dans de grands dossiers d’hommes politiques ou de simples personnalités ; qui a agi en fonction de ses principes en défendant les dossiers que personne au début ne voulait prendre, mais de l’homme tout court. Celui-là même qui n’a été de toute sa vie qu’un talibé de Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba. Fier de lui, fier de son père, fier de son appartenance à la confrérie mouride. Il s’en réclamait partout, en tout temps et en tout lieu. Disciple du grand Khalife des Mourides, il l’a été. Ce qui explique son attitude d’homme généreux et qui n’a jamais voulu s’immiscer dans les choses qui ne le regardaient pas. Il a toujours voulu faire preuve d’intégrité. Jamais, il n’a tenu de propos déplacé ou discourtois. Qui connait Me Khassimou Touré sait qu’il est bien éduqué, respectueux de tout le monde. Un vrai disciple de Serigne Touba. Digne Talibé de Serigne Touba.
Il n’hésitait jamais à m’appeler au téléphone, quand il avait des critiques à me faire ou des reproches, pour me dire : «boy ! Toi tu es mon petit-frère, je ne vais pas y aller par quatre chemins avec toi : pourquoi tu as écrit telle et telle chose ?» Et c’est parti entre nous dans un débat ou chacun donnait son argument, moi pour me défendre, lui pour me convaincre de sa position. Me tirer les oreilles. «Je te suis. Je te lis tous les jours. Je lis votre journal et je ne vais pas vous ménager !», martelait-il. Et c’est tout.
Je vais emprunter cette expression à Diogène le Chien qui disait : «Si seulement je pouvais éliminer la faim, par un simple geste de la main», mais pour dire : «Grand Khassimou, si seulement…».
HELAS ! LA MORT ! LE SEUL PROJET QUE L’HOMME EST SUR DE REALISER !
Alassane DRAME
La nouvelle a eu l’effet d’une bombe : Me Khassimou Touré a été rappelé à Dieu hier. Dans la rédaction, on savait qu’il était souffrant et on lui souhaitait un prompt rétablissement afin qu’il retourne au tribunal, ce lieu qu’il connaît tant. Me Khassimou Touré est certes un défenseur de la veuve et de l’orphelin, intraitable quand il s’agit de défendre ses dossiers, mais Me Khassimou Touré, c’est surtout un grand médiateur. Il préfère régler les différends plutôt que de les porter à la barre. Gare au journaliste qui «touche» son client. En grand-frère, il n’hésitait pas à appeler pour crier avant de «trouver une solution». Preuve qu’il était un grand médiateur, il a sorti Khalifa Sall et Cie de prison même si le procédé a heurté certains. Me Khassimou Touré avait des amis dans toute la presse, chez les politiques, dans le milieu des affaires et surtout dans le milieu maraboutique. Un grand homme au propre comme au figuré est parti. Les Echos présente ses condoléances à sa famille, au barreau du Sénégal, à ses amis, à son patelin qu’il aimait tant. Que Firdawsi soit sa demeure éternelle.
Acteur clé dans la libération de Khalifa Sall, à la faveur d’une demande de grâce présidentielle qu’il avait introduite, malgré de fortes contestations, pour le sortir de prison et sortir par la même occasion de prison son frère Mbaye Touré et Yaya Bodian, arrêtés dans le cadre de l’affaire de la caisse d’avance, Me Khassimou Touré est parti à jamais. Il emporte ainsi avec lui tous les secrets et autres circonstances qui ont concouru à cet évènement qui garde encore son mystère. Khalifa Sall, qui l’a connu et pratiqué comme nombre de nos concitoyens, a présenté ses condoléances sur les réseaux sociaux, en attendant que les circonstances lui permettent d’effectuer le déplacement auprès de la famille. «Je viens d’apprendre avec une vive consternation le décès de Maitre Serigne Khassimou Touré. Je salue l’immense avocat qui a consacré son existence professionnelle au triomphe de la justice et de la liberté», écrit-il. Khalifa Sall de «s’incliner devant la mémoire de ce grand avocat qui a marqué de façon indélébile les prétoires pour son engagement constant et ses nombreux combats». Il a aussi présenté ses condoléances à sa famille. «Mes condoléances s’adressent également à tous les avocats du Sénégal qui ont perdu un confrère brillant dans le verbe et dans le geste. Qu’Allah, dans Sa grande miséricorde, lui fasse la faveur de l’élever au rang de ceux qui accèdent au meilleur des paradis ; Amine», a écrit l’ancien maire de Dakar, ami à son frère Mbaye Touré et président de Taxawu Senegaal.
L’avocat, le digne talibé de Serigne Touba s’en est allé
«La mort avertit puis elle fauche en plein midi de l’intelligence. Elle est violence qui triomphe et négation qui s’impose», disait Ousmane Sembène. On sait tous qu’elle va venir. Et la mort, cette suprême contradiction est venue, emportant Me Khassimou Touré, l’arrachant à l’affection de sa famille, de ses confrères et de ses proches. Cela a été dur, inattendu d’apprendre que Me Khassimou Touré n’est plus. Je ne parlerai pas de l’avocat, qui a défendu de grands hommes ; qui était constitué dans de grands dossiers d’hommes politiques ou de simples personnalités ; qui a agi en fonction de ses principes en défendant les dossiers que personne au début ne voulait prendre, mais de l’homme tout court. Celui-là même qui n’a été de toute sa vie qu’un talibé de Serigne Touba, Cheikh Ahmadou Bamba. Fier de lui, fier de son père, fier de son appartenance à la confrérie mouride. Il s’en réclamait partout, en tout temps et en tout lieu. Disciple du grand Khalife des Mourides, il l’a été. Ce qui explique son attitude d’homme généreux et qui n’a jamais voulu s’immiscer dans les choses qui ne le regardaient pas. Il a toujours voulu faire preuve d’intégrité. Jamais, il n’a tenu de propos déplacé ou discourtois. Qui connait Me Khassimou Touré sait qu’il est bien éduqué, respectueux de tout le monde. Un vrai disciple de Serigne Touba. Digne Talibé de Serigne Touba.
Il n’hésitait jamais à m’appeler au téléphone, quand il avait des critiques à me faire ou des reproches, pour me dire : «boy ! Toi tu es mon petit-frère, je ne vais pas y aller par quatre chemins avec toi : pourquoi tu as écrit telle et telle chose ?» Et c’est parti entre nous dans un débat ou chacun donnait son argument, moi pour me défendre, lui pour me convaincre de sa position. Me tirer les oreilles. «Je te suis. Je te lis tous les jours. Je lis votre journal et je ne vais pas vous ménager !», martelait-il. Et c’est tout.
Je vais emprunter cette expression à Diogène le Chien qui disait : «Si seulement je pouvais éliminer la faim, par un simple geste de la main», mais pour dire : «Grand Khassimou, si seulement…».
HELAS ! LA MORT ! LE SEUL PROJET QUE L’HOMME EST SUR DE REALISER !
Alassane DRAME
La nouvelle a eu l’effet d’une bombe : Me Khassimou Touré a été rappelé à Dieu hier. Dans la rédaction, on savait qu’il était souffrant et on lui souhaitait un prompt rétablissement afin qu’il retourne au tribunal, ce lieu qu’il connaît tant. Me Khassimou Touré est certes un défenseur de la veuve et de l’orphelin, intraitable quand il s’agit de défendre ses dossiers, mais Me Khassimou Touré, c’est surtout un grand médiateur. Il préfère régler les différends plutôt que de les porter à la barre. Gare au journaliste qui «touche» son client. En grand-frère, il n’hésitait pas à appeler pour crier avant de «trouver une solution». Preuve qu’il était un grand médiateur, il a sorti Khalifa Sall et Cie de prison même si le procédé a heurté certains. Me Khassimou Touré avait des amis dans toute la presse, chez les politiques, dans le milieu des affaires et surtout dans le milieu maraboutique. Un grand homme au propre comme au figuré est parti. Les Echos présente ses condoléances à sa famille, au barreau du Sénégal, à ses amis, à son patelin qu’il aimait tant. Que Firdawsi soit sa demeure éternelle.
Acteur clé dans la libération de Khalifa Sall, à la faveur d’une demande de grâce présidentielle qu’il avait introduite, malgré de fortes contestations, pour le sortir de prison et sortir par la même occasion de prison son frère Mbaye Touré et Yaya Bodian, arrêtés dans le cadre de l’affaire de la caisse d’avance, Me Khassimou Touré est parti à jamais. Il emporte ainsi avec lui tous les secrets et autres circonstances qui ont concouru à cet évènement qui garde encore son mystère. Khalifa Sall, qui l’a connu et pratiqué comme nombre de nos concitoyens, a présenté ses condoléances sur les réseaux sociaux, en attendant que les circonstances lui permettent d’effectuer le déplacement auprès de la famille. «Je viens d’apprendre avec une vive consternation le décès de Maitre Serigne Khassimou Touré. Je salue l’immense avocat qui a consacré son existence professionnelle au triomphe de la justice et de la liberté», écrit-il. Khalifa Sall de «s’incliner devant la mémoire de ce grand avocat qui a marqué de façon indélébile les prétoires pour son engagement constant et ses nombreux combats». Il a aussi présenté ses condoléances à sa famille. «Mes condoléances s’adressent également à tous les avocats du Sénégal qui ont perdu un confrère brillant dans le verbe et dans le geste. Qu’Allah, dans Sa grande miséricorde, lui fasse la faveur de l’élever au rang de ceux qui accèdent au meilleur des paradis ; Amine», a écrit l’ancien maire de Dakar, ami à son frère Mbaye Touré et président de Taxawu Senegaal.