
Alors que le Sénégal panse ses plaies et tente de dépasser les violences notées en début de mois, les résultats de la plus récente enquête d’Afrobarometre au Sénégal révèlent que la majorité des citoyens préfèrent la démocratie comme modèle de gouvernance et rejettent les formes autoritaires dont la dictature présidentielle, la règle du parti unique et la prise du pouvoir par un gouvernement militaire. De plus, il subsiste un soutien constant à la limitation des mandats présidentiels à deux. Aussi, l’enquête révèle que la majorité des Sénégalais jugent que le pays «n’est pas une démocratie» ou «est une démocratie avec des problèmes majeurs».
Les résultats de la plus récente enquête d’Afrobaromètre au Sénégal révèlent que la majorité des citoyens préfèrent la démocratie comme modèle de gouvernance et rejettent les formes autoritaires dont la dictature présidentielle, la règle du parti unique et la prise du pouvoir par un gouvernement militaire.
L’enquête rapporte quatre résultats clés. D’abord, elle note que la grande majorité des Sénégalais rejettent la dictature présidentielle (89%), la règle du parti unique (87%) et les gouvernements militaires (71%), et affirment leur préférence pour la démocratie (84%). Ensuite, elle renseigne que huit citoyens sur dix (79%) militent en faveur d’une limitation des mandats présidentiels à deux, et cela depuis 2013. Ensuite, elle indique que la majorité (53%) des citoyens pensent que le Sénégal n’est «pas une démocratie» ou est «une démocratie avec des problèmes majeurs», soit une hausse de 8 points de pourcentage par rapport à 2021. Et enfin l’enquête rapporte que plus de la moitié (51%) des Sénégalais se disent insatisfaits de la manière dont la démocratie fonctionne dans leur pays.
Cette enquête du réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage qui produit des données sur les expériences et appréciations des Africains relatives à la démocratie, à la gouvernance, et à la qualité de vie, Afrobaromètre intervient alors que le Sénégal panse ses plaies et tente de dépasser les violences notées en début de mois et qui ont emporté 16 vies, selon les chiffres officiels, une trentaine selon l’opposition et Amnesty International.
Sidy Djimby NDAO