L’Union des magistrats sénégalais a un nouveau président. Il s’agit du juge Ousmane Chimère Diouf. Le successeur de Souleymane Teliko a gagné largement face à son adversaire Abdou Khadre Khawsou Diop. Désormais, il porte l‘espoir des magistrats. Sera-t-il dans la continuité ou va-t-il adopter une rupture, au grand bonheur du régime ?
Ousmane Chimère Diouf a presque été plébiscité par ses pairs, hier, pour succéder à son collègue le juge Souleymane Teliko. Il est comme l’homme providentiel, celui que tout le monde attendait. L’espoir est grand, en effet. Ce, dans les deux camps. Du côté du régime, on applaudit, puisque l’empêcheur de tourner en rond, en l’occurrence Souleymane Teliko, est parti et le juge Ousmane Chimère Diouf semble être la personne idéale avec qui ils seront beaucoup plus tranquilles. Car, avec Abdou Khadre Khawsou Diop, qui fait partie de l’équipe sortante du juge Teliko, il aurait pu rester dans le même sillage que son prédécesseur. Le régime a porté donc son espoir sur Ousmane Chimère Diouf qui ne saurait donc aucunement être influencé par le juge Teliko. Cependant, dans le camp des magistrats, également, les espoirs sont grands. Du coup, hier, ils ont voté en masse en sa faveur. Ce qui fait que le président de chambre correctionnelle à la Cour d’appel de Dakar a largement remporté l’élection avec 298 voix contre 55 voix pour Khawsou Diop. C’est le samedi aux environs de 00 h que le président Ndongo Fall a fini son décompte.
Si avec certains magistrats, on estime que le juge Teliko n’a pas eu trop d’acquis, parce qu’il a été toujours en bras de fer avec le régime, avec le juge Ousmane Chimère Diouf, on a espoir qu’il saura beaucoup plus manœuvrer avec le régime pour le bien des magistrats.
Le successeur de Souleymane Teliko aura à ses côtés le juge Hélène Sarr Camara comme vice-présidente et Youssoupha Ndiaye comme secrétaire général.
Le juge Ousmane Chimère Diouf, est un magistrat très compétent et bien apprécié par ses collègues. Président de la Première chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar, il a été, il y a 5 ans environ, celui qui avait condamné Aïda Ndiongue en appel pour le chef d’escroquerie à un an assorti du sursis et 2 millions de francs d’amende, après l’avoir relaxée des chefs d’exercice illégal de commerce et de faux et usage de faux etc. Ce, suite à un jugement de relaxe pure et simple de la part du juge de première instance aujourd’hui décédé, en l’occurrence Amadou Diouf.
Alassane DRAME
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