En vue d’une année scolaire apaisée, la Cosydep a initié un panel pour «apporter des réponses appropriées de l’éducation face aux situations de crises». Lors de ce panel, il a été question de la problématique de la violence en lien avec la problématique du numérique.
Dans le cadre de la quatrième édition de la campagne «nos vacances pour l’école», la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a organisé un panel sur le thème «réponses appropriées de l’éducation face aux situations de crises». Par cette démarche, la Cosydep veut contribuer à l’amélioration du système éducatif dans ses dimensions inclusives et qualitatives en mettant à profit la période des grandes vacances pour dégager des pistes de solution face aux grands défis du moment. En effet, il s’agit d’anticiper les difficultés et construire les consensus et de les mettre à la disposition des décideurs. Lors de cette rencontre, les panélistes sont revenus sur la problématique de la violence en lien avec la problématique du numérique. Pour le Directeur exécutif de la Cosydep, l’école est une société miniature où se répercute tout ce qui se passe dans la société. S’agissant du numérique, il estime que ce paramètre doit être bien pris en charge par notre pays. «Quand nous parlons de numérique, nous nous préoccupons de sa démocratisation. Il ne faut pas que le numérique vienne creuser les écarts entre les riches et les pauvres, en milieu urbain et rural, mais un numérique qui puisse permettre de réduire ces inégalités. Il faut faire en sorte que tous les enfants puissent jouir du numérique, bénéficier du numérique et être accompagnés dans leurs enseignements apprentissages par le numérique. C’est une question fondamentale qu’on ne peut plus ignorer», fait remarquer Cheikh Mbow qui précise, dans la foulée, que les enseignants et les élèves doivent être formés en conséquence sur les questions du numérique. «Le numérique est une question qui s’impose à nous et il nous faut travailler à sa démocratisation», plaide-t-il.
Les formes de la violence en milieu scolaire
Le colonel Wardini qui a planché sur le sous-thème des violences en milieu scolaire et universitaire est revenu sur les différentes formes de la violence, notamment en milieu scolaire. Il cite entre autres formes la violence est verbale ou psychologique, le harcèlement sexuel, la discrimination, le viol, les mouvements de grève, les vols, les rackets, les châtiments corporels, etc. En guise d’exemple, il rappelle ce qui s’est passé à Rufisque où un instituteur et une institutrice ont été mis en garde à vue suite à des blessures infligés à deux élèves, l’une une fillette de 8 ans a perdu un œil, l’autre un garçon a toujours des complications à l’œil. Un parent d’élève qui a traduit en justice un enseignant pour avoir battu son fils à la Zone A ; mais aussi à Bambey où un élève a poignardé son maître. «L’apparition des armes blanches (couteau, coupe-coupe etc..) dans nos écoles est très inquiétante et témoigne de l’ampleur du phénomène», indique le colonel Wardini qui indique, dans la foulée, que le renouvellement du bureau des foyers socioéducatifs dans les collèges et lycées est l’occasion d’âpres affrontements entre factions rivales, qui n’hésitent pas à en venir aux mains à user de gourdins, de couteaux, plongeant ainsi l’établissement dans une atmosphère de violence avec l’intervention de la police. Pire, ces factions rivales sont souvent l’émanation de partis politiques rivaux qui utilisent l’espace scolaire pour s’affronter. Il en veut pour preuve, ce qui s’était passé au lycée Malick Sy de Thiès en 2002 où un élève avait poignardé son camarade à la suite d’une petite altercation. En outre, le panéliste recommande à aspirer à un mieux-être. «Un mieux-vivre ensemble est légitime pour tout un chacun d’entre nous, mais pour cela, il va falloir s’engager à créer les conditions d’émergence d’un citoyen de type nouveau imbu de civisme, travailler à réaliser les ruptures nécessaires au profit de la communauté», tranche le colonel Wardini.
M. CISS












