Pour la défense de l’accusé Ibrahima Mballo, Me Ibrahima Mbengue, plus déterminé que jamais, a d’emblée expliqué que lorsque qu’il avait pris et épluché ce dossier, il a su que la montagne allait accoucher d’une souris, d’une souris morte. Aussi, dit-il, en plein jour, il a utilisé une torche pour voir ce qu’il y avait dans ce dossier. Poursuivant, il dit avoir cherché et jusqu’au moment où il plaide, il cherche ce que son client a fait et les faits qu’il a commis. En vain. Selon Me Mbengue, le procureur a requis l’acquittement pour certains, la perpétuité pour tous ceux qui étaient au Nigeria et 30 ans pour Imam Ndao qui est resté au Sénégal. Persistant et à haute voix, Me Mbengue, dont le client encourt la perpétuité, d’expliquer que ce dernier était parti faire le «hidjra», l’hégire et travailler. Et qu’il n’avait pas l’intention de mourir, mais mieux vivre sa religion.
D’après les déclarations de l’accusé qu’il rapportait, il soutient qu’il n’a pas fait de formation militaire au Nigeria, ni rencontré Sekhau, ni manipulé de l’argent venant de celui-ci. Sur les faits qui lui sont imputés dans l’ordonnance de renvoi, dit l’avocat, il est mentionné que courant 2015, avant prescription de l’action publique, ces accusés avaient à Dakar commis des actes terroristes. Sur cela, Me Mbengue souligne que la justice est rendue au nom du peuple. Et il faudrait qu’on leur dise quand est-ce que tous ces faits ont été commis à Dakar en 2015.
Pour sa conviction, ceux qui sont devant le juge n’ont rien fait. Et qu’il s’est aussi posé la question de savoir ce que son client fait dans ce dossier. Et le parquetier a demandé qu’il soit condamné à perpétuité, sans pour autant se fondre sur quelque chose de solide. Demandant l’acquittement, il a conclu en soutenant qu’on ne peut pas écraser le droit en voulant poursuivre sur la loi de 2016.
Fatou D. DIONE