«Du point de vue des droits humains, le harcèlement, la persécution qui étaient le maitre mot des partisans de Khalifa Sall semblent se confirmer. Même l’élégance républicaine aurait commandé qu’on n’agisse pas de cette sorte, quelques heures après la prise d’une telle décision. Qu’est-ce qui fait qu’on veuille autant humilier une telle personne ? En Afrique, nous devons prendre de la hauteur. Et c’est pourquoi au-delà des arguments, des juristes futés ont déjà avancé l’erreur de droit manifeste qui entoure ce décret qui n’est pas revêtue de l’autorité. Et le délai de pourvoi suspend cette décision. Donc du point de vue légal, cette décision est manifestement illégale. Pour convaincre de l’absurdité de la décision, Khalifa Sall peut toujours se présenter à l’élection présidentielle, nonobstant l’arrêt. Ce qui conforte le caractère suspensif aussi bien du délai que du pourvoi lui-même, s’il est formalisé dans les 6 jours. Donc si Khalifa Sall peut se présenter et être éligible, il peut diriger une mairie. D’où l’absurdité de la décision. On demande au Président de retirer l’acte».
Khadidjatou DIAKHATE (Stagiaire)