Ça ne se présente pas de la meilleure façon possible pour les militants de Pastef arrêtés avant-hier dans le cadre des manifestations à la Cité Keur Gorgui et environs. La quarantaine de militants d’Ousmane Sonko sont toujours en garde-à-vue au commissariat central de Dakar. Les enquêteurs, dit-on, veulent se donner tous les moyens pour une bonne enquête. Ils doivent en principe être déférés aujourd’hui devant le procureur de la République, à moins que, pour des raisons liées à l’enquête, la garde-à-vue soit prolongée.
Ils risquent gros
Mais déjà, il nous revient que pour certains d’entre eux, les charges qui pèsent sur eux sont très lourds. Si c’était juste une manifestation non autorisée, ce serait moins grave, mais avec les casses (voitures brûlées, maisons, Auchan, Prodac, Total attaquées, des kiosques saccagés…) et les attaques contre les forces de défense et de sécurité, les charges sont plus lourdes. Mais bon, il appartiendra au juge des flagrants délits de dire le droit. A moins que…
Pastef dénonce «des cas de maltraitance et de torture perpétrés»
Pastef a rendu visite hier à ses jeunes arrêtés avant-hier lundi. Des visites au cours desquelles le parti de Sonko dénonce «des cas de maltraitance et de torture perpétrés» sur ces jeunes. Outrés par ces actes, les «Patriotes» demandent à Macky Sall qu’il indexe dans cette affaire concernant leur leader «d’arrêter immédiatement des sévices corporels ainsi que la libération immédiate et sans condition» de leurs jeunes militants venus pacifiquement témoigner leur soutien à leur président Sonko. Aussi, ils alertent les organisations de défense des droits de l’homme sur la situation de ces jeunes, toujours en garde à vue.