Le saccage de salle de classe au lycée Sembène Ousmane de Yoff est certes ulcérant, mais il est symptomatique de la décrépitude du système d’enseignement sunugaalien, particulièrement dans l’école publique. Ce n’est pas une première et n’est pas propre au Sunugaal. Des cas similaires ont été notés dans divers pays à travers le monde. Mais, en ce qui concerne Yoff particulièrement, il y a à relever la grosse surcharge qui pèse sur les établissements scolaires. Déjà, ce lycée compte 2500 potaches qui sont répartis à raison de 80 par classe. Absolument pléthorique. Mais ce n’est pas seulement le lycée dont on projette de déplacer le second cycle l’année prochaine dans un établissement en construction. L’école primaire de Diamalaye n’est pas logée à meilleure enseigne et malgré ses 12 classes, elle tourne autour de 70 élèves par classe. Toutefois, la pléthore n’explique pas tout. L’éducation civique ayant déserté les espaces d’enseignement et les parents ayant abdiqué pour la plupart, les adolescents se taillent des personnalités en porte-à-faux avec les valeurs de la nation sunugaalienne. Pour éviter une reproduction de ces comportements, n’y a-t-il pas donc lieu de sanctionner pour l’exemple ?
Waa Ji
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