La Coordination des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (Ce-Uasz) est descendue dans le boulevard qui mène à ce temple du savoir. Sauf que pour ce mardi, ils ont fait face aux forces de l’ordre.
Une matinée rude et difficile pour les étudiants et les passants de ce tronçon, sans oublier les habitants de Kénia, car les policiers ont beaucoup usé de grenades lacrymogènes hier matin, rendant la zone blanche de fumée. Les étudiants, en prélude à ce mouvement, avaient sorti un communiqué pour réclamer la fin des chantiers entamés depuis bientôt 10 ans.
«Par faute de laxisme venant de l’administration cachée sous l’alibi d’une insuffisance budgétaire garni par le non-respect des délais de la part du Mesri, les chantiers sont au ralenti depuis plusieurs semaines», ont indiqué les étudiants qui ajoutent que «les résultats peinent à être disponibles».
Ils affirment que le processus d’inscription et de réinscription est rempli de lacunes. Ils ne parlent pas du cadre socio-pédagogique délétère couronné par des coupures intempestives du réseau Wifi empêchant le bon déroulement des inscriptions, des cours en ligne et des recherches, dénoncent les étudiants pour la énième fois cette année.
«Et c’est pourquoi devant cette inertie, la coordination rappelle aux autorités internes et au ministère, encore une fois, leurs responsabilités et exige ; l’achèvement des 16 salles du bâtiment pédagogique du bloc de l’UFR ST initialement prévu en mars 2022 ; l’achèvement des 12 amphithéâtres de 150 places du bloc de l’UFR ST et celui de I’UFR SES initialement prévu en avril 2022 ; La reprise des travaux des deux amphithéâtres de 500 places qui devaient démarrer en avril 2022 pour être livrés en septembre 2022 ; L’effectivité des délibérations au niveau des UFR SES et LASHU ; Le démarrage de la construction du Restaurant de 1500 places ; La réception du réfectoire de 400 places (solution transitoire) ; La réfection des bâtiments sur place et l’équipement des 10 laboratoires ST», ont-ils indiqué dans le document lu devant la presse et qui fait état de plusieurs doléances.
A souligner également que plusieurs interpellations ont eu lieu au cours de ces affrontements entre étudiants de l’Uasz et policiers du commissariat central. Une dizaine d’étudiants ont été embarqués.
La coordination avait décrété à partir du 3 juin 72h de JST (journée sans ticket), en guise d’alerte avant de s’engager fermement à ne plus tolérer l’incompétence de certaines autorités escamotant l’avenir des étudiants de l’Uasz. «La coordination réitère son engagement pour la cause estudiantine et lance un ultimatum de 72h au Crousz, au Rectorat ainsi qu’au Mesri pour une réponse immédiate et la régulation des problèmes précités ; à défaut de cela, leurs responsabilités seront individuellement ou collectivement engagées pour la suite des évènements», lance la coordination.
BMS