Durant deux jours, des agents pénitentiaires seront formés sur les droits humains. L’atelier a été l’occasion pour le directeur des Droits humains de revenir sur la pratique de la torture dans les maisons carcérales.
La pratique de la torture est de l’histoire ancienne. Cette information est donnée par le directeur des Droits humains, Moustapha Kâ. C’était à la cérémonie d’ouverture de l’atelier de formation en droits humains, à l’intention des agents de l’Administration pénitentiaire de Dakar, piloté par l’Observateur national des lieux de privation de liberté. Pour le représentant du garde des Sceaux, l’Etat a l’obligation de veiller à la protection des droits des personnes privées de liberté. Et par rapport à ça, d’énormes efforts ont été faits, notamment dans la lutte contre la torture. «La torture dans les prisons est aujourd’hui de l’histoire ancienne. Cette torture ne se fait plus au niveau des maisons carcérales», explique-t-il. Pour Moustapha Kâ, les cas de torture ne sont jamais restés impunis. «Tous les cas de torture qui ont été détectés ont fait l’objet de dénonciation au niveau des autorités compétentes et ont connu des poursuites et des sanctions. Les statistiques sont aujourd’hui disponibles», explique le représentant d’Ismaïla Madior Fall.
Dans la même foulée, Josette Marceline Lopez Ndiaye, présidente de l’Observatoire national des lieux de privation de liberté, de confirmer les propos du directeur des Droits humains. «Jadis, ils avaient un comportement autre, qui était de torturer, d’extorquer des aveux par la force à certaines personnes privées de liberté ou des gens qu’ils interpellaient. Mais aujourd’hui, Il y a une grande réduction de cette pratique», avoue-t-elle.
Pour la présidente de l’Onlpl, l’incarcération ne peut en aucun cas, limiter les droits humains, à l’exception de la privation de la liberté. «Il continue à bénéficier d’autres droits tels que le droit à la vie, le droit au respect de l’intégrité de sa personne… Les personnes détenues dans les prisons sont particulièrement vulnérables, car exposées à des facteurs de risque de violation des droits humains les plus élémentaires», indique-t-elle.
Khadidjatou DIAKHATE (Stagiaire)