Les doutes et les suspicions sur la mort de Cheikh Niass sont désormais levés. Tout au moins sur le plan scientifique, l’émigré est mort de mort naturelle. C’est hier, en effet, que les résultats de l’autopsie sont sortis et les médecins légistes ont conclu que la victime était atteinte de Covid-19 et il avait un diabète sévère. Pour l’avocat, on ne peut plus parler de contre autopsie.
Les résultats de l’autopsie ont produit certainement un ouf de de soulagement du côté de la police. Les limiers ont, en effet, été blanchis par les conclusions des médecins légistes qui sont tombées hier. Car, dans leurs conclusions, les Dr Alioune Badara Diouf et Ibou Thiam ont conclu à une mort naturelle. Selon ces hommes de l’art, Cheikh Niass avait le coronavirus qui avait gangréné ses poumons et il était également diabétique. Mieux, ils n’ont constaté aucune violence corporelle ; pas donc de torture physique décelée.En clair, la police n’a aucune responsabilité sur la mort de l’émigré. En tout cas, aucun acte physique ne peut leur être imputé. Quelle suite la famille de la victime va-t-elle donner à cette affaire ? «C’est à la famille de voir si cela leur suffit où si cela ne leur suffit pas. Je suis avocat, j’attends. C’est la vérité qu’il fallait traquer et on a les résultats», clarifie Me Ciré Clédor Ly. A la question de savoir si les résultats peuvent être contestés, la robe noire est sans équivoque : «il s’agit de résultats scientifiques. On ne peut pas les contester parce qu’on était aussi représenté pour l’autopsie. Il y avait un légiste qui représentait la famille. Donc on ne peut plus parler de contre autopsie».
Depuis hier, la famille a pu disposer du corps et peut désormais faire son deuil.
Rappelons que Cheikh Niass a trouvé la mort au pavillon spécial de l’hôpital AristideLe Dantec après qu’il a été placé en garde à vue, au poste de police de Wakhinane Nimzatt. Ses déboires avec la justice font suite à son interpellation par la police de la circulation. Il semble qu’il voulait filmer la scène, mais c’était sans compter avec les limiers. Du violon, il atterrira au pavillon spécial avant de rencontrer la mort. Pour sa famille, l’émigré était bien portant au moment de son arrestation. La famille soupçonnait un acte de torture de la part de la police. De leur côté, les autorités de la police ont procédé à la mutation du commissaire Ameth Bachir Ndiaye de la police de Nimzattt pour calmer les ardeurs. Il s’avère maintenant que sur le plan scientifique, on ne peut rien reprocher au commissaire.
Alassane DRAME