La bagarre opposant deux jeunes charretiers a tourné, hier nuit, au meurtre crapuleux de l’un d’eux à la cité Hamdalaye Comico du département de Keur Massar. Le mis en cause a mortellement poignardé son antagoniste avant de prendre la fuite.
Encore un couteau pour solder des comptes entre deux jeunes charretiers en banlieue dakaroise. Même si on ignore le mobile de la rixe, tout laisse croire qu’il s’agit d’une violente altercation aux relents de règlement de comptes, qui a viré à la tragédie sous les yeux terrifiés des habitants de la localité.
Les charretiers partagent le même gang de malfaiteurs, leur Qg constitue la scène de crime
Après avoir froidement tué d’un couteau son collègue, le charretier surnommé Bathie a aussitôt débarrassé le plancher avant d’entrer en cavale ; abandonnant sur la scène de crime la victime, qui était ensanglantée et allongée à même le sol. Des voisins arrivent, tombent sur le corps sans vie du cocher et prennent aussitôt leurs distances. Tandis que des jeunes du quartier se massent autour du défunt et tentent de l’identifier. Mais, d’après des indiscrétions, les antagonistes sont des compagnons, qui, après une journée de labeur, immobilisent leurs charrettesà un endroit et se retrouvent dans le coin qu’ils considèrent comme leur quartier général (Qg). Ils s’y donnent rendez-vous aussi pour tailler bavette et griller des joints de chanvre indien ou écouler leur marchandise illicite avant de rentrer chez eux.
Du yamba trouvé sur le défunt, le règlement de comptes sur fond de partage de butin ou de l’herbe agité
Informés, les flics du commissariat de l’arrondissement débarquent sur les lieux et commencent à dégager la foule. Mais, voyant que la scène de crime est dans le secteur des pandores de la gendarmerie de Keur Massar, ils interrompent net leur travail et lèvent le camp, à la vue d’un véhicule de la maréchaussée, qui déboule d’une rue et roule dans la même direction. Ces derniers prennent le relai, fouillent les poches du défunt cocher et y découvrent de l’herbe prohibée. Ce qui pourrait pousser les gendarmes à se faire une religion sur la personnalité du défunt, mais aussi privilégier la thèse d’un mortel règlement de comptes sur fond de partage d’un butin ou du chanvre indien.
La traque au présumé meurtrier fugitif lancée, le refus de collaboration des habitants dénoncé
Les gendarmes de Keur Massar ont lancé la traque au présumé auteur du mortel coup de couteau. Ils fouillent les coins et recoins de la localité et ses environs dans le but de cerner le mis en cause et de le débusquer, avant qu’il ne passe entre les mailles du filet pour ensuite quitter le quartier et aller trouver refuge ailleurs. Cependant, les hommes en bleu se heurtent dans leurs recherches au refus catégorique de collaboration des habitants, qui connaissent le gang de charretiers et le mobile même de la rixe au couteau.
Vieux Père NDIAYE