Outré par la réquisition du le procureur de la République, qui a requis contre son client Mouhamadou Lamine Mballo alias Abu Zilkifli les travaux forcés à perpétuité, Me Abdoul Gningue, a demandé au juge de faire preuve de discernement vu qu’il est le gardien des libertés individuelles et collectives dans une République. Sur ce, Me Gningue a demandé la rectification de l’ordonnance de renvoi, en décollant le pseudonyme d’Abu Zirkifli qu’on avait collé à Mouhamadou Lamine Mballo. Puisque, manifestement, c’est une erreur, selon lui. Il a par ailleurs expliqué que ce garçon ne peut pas être le Abu Zirkifli dont on parle dans ce dossier. A sa suite et abondant dans la même direction, Me Baba Diop affirme qu’on est dans une globalisation de l’incrimination. Et qu’en vérité, contre ce garçon, il n’y a aucune infraction pouvant asseoir les faits pour lesquels il est poursuivi. Selon Me Diop, au Nigeria où il était, on lui a fait subir des entrainements jusqu’à ce qu’il tombe malade. Et on ne peut pas condamner une personne qui subit à la place de celle qui agit. Me Baba Diop poursuit en expliquant que les actes de terrorisme doivent être caractérisés. Et que notre législation ne permet pas de condamner une personne parce qu’elle appartient à un réseau terroriste. Sauf en prouvant qu’il y a une entente entre ces personnes en vue de commettre des actes de terrorisme.
Fatou D. DIONE