
« On m’a traîné dans la boue, mais cela me laisse de marbre. On m'a même menacé de mort. Je suis là pour vous aider à rendre justice. Celui que vous avez jugé n'est pas n'importe qui. (...) Il considère qu'il est le chef de l'opposition incontestable. Ce procès, M. Le Président, n'a rien de politique. Il faut qu'on arrête ! Il n'y a rien de politique dans cette affaire. Comment peut-on parler de politique alors qu’on n’a pas une infraction politique ? La justice politique est la négation de la justice. J'ai l'habitude de plaider objectivement mes dossiers. Ce n'est pas parce qu'un accusé ne comparaît pas que je vais dire du n'importe quoi. Les menaces de mort sont incluses dans le viol. Il y a en l'espèce une activité criminelle unique. (...) Il est établi par des éléments de la procédure que du sperme a été recueilli dans le vagin de la victime à un temps voisin des faits. Et on peut considérer que ce sperme provient de l'accusé. Qui déclare ne s'être jamais rendu dans ce lieu. C'est à lui de faire le renversement de la charge de la preuve. M. Le Président vous savez, la simple allégation ne suffit pas. Il fallait rapporter la preuve par un procédé scientifique. Malheureusement, il a refusé de se soumettre à des prélèvements biologiques. La France considère que quelqu'un qui refuse de se soumettre à des tests biologiques commet une infraction. Ici au Sénégal M. Le Président ce n'est pas un délit mais vous en tirerez toutes les conséquences. Nous ne comprenons pas à ce refus ».