Dame Mbodji et ses camarades de la Feder ne veulent plus accorder du temps au gouvernement. Ils ont, avant-hier jeudi 8 novembre 2018, déposé un préavis de grève auprès du ministre de la Fonction publique pour exiger, entre autres points : le respect du droit aux négociations collectives pour tous les syndicats légalement constitués ; le respect de tous les accords signés en février 2014…
Dame Mbodji et ses camarades, en conférence de presse, expliquent cette position extrême en début d’année scolaire par le fait que, sur bien des points, le gouvernement n’a fait aucun effort. Il n’y a aucune avancée significative dans la matérialisation de tous les points d’accord. Les enseignants, qui avaient battu le rappel des troupes, hier, déclarent que le niveau de paiement des rappels d’avancement, d’intégration et de validation reste trop faible, les prêts Dmc restent toujours bloqués, car même les derniers engagements de les apurer en trois tranches ne sont pas respectés.
Aussi, les enseignants peinent toujours à recevoir leurs actes administratifs, l’ouverture de négociations sur le régime indemnitaire est renvoyée aux calendes grecques, les salaires des enseignants ont baissé du fait de l’institution d’une retraite complémentaire n’ayant fait l’objet d’aucune concertation avec les travailleurs, en vue de camoufler le déficit du Fonds national de retraite (Fnr), les Zac octroyées aux enseignants ne sont pas livrées, les affectations arbitraires et les suspensions illégales de salaire battent leur plein.
Dame Mbodji et ses camarades disent que même le début de matérialisation du point relatif à l’indemnité de logement a été torpillé, car aucun enseignant n’a senti une augmentation sur son salaire du mois d’octobre, conformément aux accords signés. Bref, le gouvernement du Président Macky Sall a foulé aux pieds tous les engagements souscrits avec les enseignants. Face à cette situation catastrophique pour l’école et pour le pays, lutter pour préserver les acquis et restaurer la dignité de l’enseignant s’impose et ils ont en conséquence déposé un préavis de grève auprès du ministre de la Fonction publique, jeudi 8 novembre 2018) pour exiger, entre autres points : le respect du droit aux négociations collectives pour tous les syndicats légalement constitués ; le respect de tous les accords signés en février 2014 ; la formation diplômante pour tous les enseignants ; la mise en solde de tous les enseignants formés ; la fin des lenteurs administratives dans la production des actes administratifs ; Le paiement de tous les rappels d’intégration, de validation et d’avancement, l’ouverture de négociations sérieuses sur le régime indemnitaire et la retraite complémentaire…
Madou MBODJ