Le collectif Noo Lank a remis ça hier. Cette fois-ci, la marche est partie du pont Foire jusqu’au rond-point Liberté 6, en passant par le Camp pénal où séjourne depuis trois mois Guy Marius Sagna. Encore une fois, une forte mobilisation a accompagné la procession qui exige toujours la libération de cette figure qui incarne le refus, mais aussi la baisse du prix de l’électricité. Une énième marche aux allures, cependant, d’un dernier avertissement, car les manifestants ont décidé de perpétuer prochainement l’acte de Guy Marius Sagna devant le palais. Quitte à ce qu’ils soient tous envoyés en prison.
Dénoncer la hausse des factures d’électricité et l’emprisonnement jugé «arbitraire» de Guy Marius Sagna est en passe de prendre les allures d’une demande sociale ; un sacerdoce pour les membres du collectif Noo Lank ainsi qu’une importante frange de la population qui n’hésitent pas à rallier les différentes manifestations. Hier, après l’avenue Cheikh Anta Diop la dernière fois, les manifestants ont encore changé d’itinéraire en partant du Pont de la Foire pour rallier le rond-point Liberté 6, en passant devant le Camp pénal où est détenu le leader de Frapp France/Dégage, depuis trois mois. Lors de cette marche, le pari de la mobilisation a été réussi avec une foule compacte de tous âges. Cette fois-ci, les militants et responsables de Taxawu Senegaal et de Pastef ont fait une présence remarquée à cette marche. D’autres leaders politiques, en l’occurrence Thierno Bocoum, Idrissa Diallo, Maïmouna Bousso, Bassirou Diomaye Faye, Clédor Sène, entre autres, ont également participé à la marche. Sur le trajet, les manifestants ont scandé des chants, tantôt pour dénoncer la détention de Guy Marius, tantôt pour décrier la liberté des vrais pilleurs de la République. A hauteur du Camp pénal, les manifestants ont tenu à marquer leur indignation. En dépit d’un important dispositif sécuritaire à la devanture de la prison, les manifestants ont marqué une pause pour rendre un vibrant hommage à Guy Marius Sagna. Pendant plus de 20 minutes, ils ont communié avec leur camarade pensionnaire de ladite prison. Mieux, les jeunes ont été dans tous leurs états lorsque le camion a repris la route. En effet, ils ont voulu faire de la devanture de la prison leur lieu de chute. Dans la foule, un jeune déchainé a voulu forcer les barrières policières pour entrer dans la prison. D’autres sont intervenus pour le dissuader de ce pari risqué.
Junior Lo, fils de Cissé Lo, : «nous allons marcher sur les pas de Guy, il n’a qu’à nous arrêter tous»
Au cours de cette procession, l’arrestation de Guy Marius Sagna a été considérée comme une injustice par les manifestants. C’est le cas du fils de Moustapha Cissé Lo, Moustapha Mbacké Lo, plus connu sous le sobriquet de Junior Lo. A l’en croire, l’emprisonnement de Guy Marius Sagna est une injustice. «Si Guy Marius Sagna est en prison, c’est tout simplement parce qu’il a manifesté devant les grilles du palais de la République pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité. Une doléance commune à tous les Sénégalais et pour cet acte, il ne mérite pas d’aller en prison. Ce n’est pas parce qu’on est le fils de Macky Sall ou de Cissé Lo qu’on ne doit pas dénoncer son arrestation», indique Junior Lo, qui dit avoir coupé les ponts avec le régime actuel, deux ans seulement après l’accession de Macky Sall au pouvoir, car ayant constaté qu’il ramait à contre-courant des attentes du peuple sénégalais. Poursuivant, il invite le chef de l’Etat à libérer le patron de Frapp France/Dégage, car si tel n’est pas le cas, ils ne vont plus se contenter de la marche, mais vont marcher sur les pas de Guy Marius Sagna devant le palais de la République. «Il n’a qu’à nous arrêter tous», martèle le fils de Cissé Lo.
Dr Babacar Diop : «les larmes des humiliés sont plus graves que l’épidémie du coronavirus»
Les larmes du père de Guy Marius Sagna – cette semaine - sont encore fraiches dans les consciences. Et, c’est le secrétaire général des Forces démocratiques du Sénégal (Fds), Babacar Diop, qui a commenté ce cœur meurtri du père de leur camarade de lutte. «Les larmes du père de Guy Marius Sagna ont ému le monde entier, ces larmes ont touché tous les cœurs sincères, toutes les consciences justes. Les larmes du père de Guy Marius Sagna constituent un avertissement solennel pour notre pays, car les larmes des humiliés constituent une maladie plus grave que l’épidémie du coronavirus, plus mortelles que l’éruption d’un volcan, plus graves que le déluge, car les larmes des humiliés peuvent engloutir même les innocents. Les larmes des humiliés nous précipitent dans le chaos, dans l’apocalypse», fait remarquer Dr Babacar Diop, qui estime désormais que cette bataille n’est plus politique depuis que ces larmes du père ont coulé. «C’est devenu une bataille morale, une insurrection des consciences, une insurrection de l’humanité contre la violence. C’est devenu une lutte contre l’injustice institutionnalisée, contre la persécution, contre toutes formes de domination», ajoute le patron des Fds qui révèle que Guy Marius n’est pas malheureux comme en témoigne cette citation de l’Évangile : «Heureux ceux qui sont persécutés parce qu’ils luttent pour la justice et Guy Marius Sagna lutte pour la justice», sermonne-t-il. Non sans menacer de représailles le locataire du palais s’il arrivait la même chose à Guy Marius Sagna que Ousmane Blondin Diop en 1973.
Diao Diallo étudiant et ex-coprévenu de Guy Marius Sagna : «le gouvernement va nous entendre puisqu’il est habitué à écouter le langage de la rue»
Devant la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité, de l’électricité, la détention arbitraire de Guy Marius Sagna, le représentant des étudiant, Diao Diallo, annonce que le gouvernement ne connaitra pas de répit. L’étudiant et non moins ex-coprévenu de Guy Marius Sagna ne comprend toujours pas que le leader de Frapp France/Dégage soit resté en prison. «Nous ne l’accepterons pas», sérine-t-il, avant de révéler que les étudiants ont décidé de rallier le combat pour la libération de Guy Marius Sagna. «Le gouvernement va nous entendre puisqu’il est habitué à écouter le langage de la rue. C’est honteux que nous soyons là à cette heure, alors que nous devrions être dans les amphis», se désole de constater le jeune étudiant. .
Les femmes pour une marche nationale de soutien à Guy Marius Sagna
La représentante des femmes, Tacko Gningue rappelle que le pensionnaire du Camp pénal a été de tous les combats des femmes. Ainsi, pour rendre l’ascenseur, la dame annonce une marche nationale des femmes en guise de soutien à Guy Marius Sagna. Le responsable du collectif Pcci Youssoupha Ndao a aussi abondé dans le même sens. A l’en croire, Guy a apporté son soutien aux 145 travailleurs de Pcci qui sont restés 12 mois sans salaire. «Après plus de 12 mois sans salaires, aucune autorité n’a pipé mot. C’est Guy Marius Sagna qui s’est levé à la place du Président Macky, à la place du ministre de l’Emploi, c’est pourquoi, nous allons nous battre pour qu’il retrouve la liberté», indique M. Ndao.
Bouba Diop : «Guy est un otage, il faut le libérer»
Très satisfait de la forte mobilisation, le professeur Bouba Diop révèle que le peuple est resté digne et debout contre l’injustice. «Guy est un otage, il faut le libérer», dit-il, avant d’inviter l’ensemble des syndicats des travailleurs, des mouvements sociaux, à l’image des étudiants, à occuper la première ligne du combat pour la libération de Guy Marius Sagna. A l’en croire, le peuple doit prendre ses responsabilités devant cette injustice, devant ces prix qui flambent pour qu’il puisse respirer.
Moussa CISS & Ndèye Khady D. FALL
Dénoncer la hausse des factures d’électricité et l’emprisonnement jugé «arbitraire» de Guy Marius Sagna est en passe de prendre les allures d’une demande sociale ; un sacerdoce pour les membres du collectif Noo Lank ainsi qu’une importante frange de la population qui n’hésitent pas à rallier les différentes manifestations. Hier, après l’avenue Cheikh Anta Diop la dernière fois, les manifestants ont encore changé d’itinéraire en partant du Pont de la Foire pour rallier le rond-point Liberté 6, en passant devant le Camp pénal où est détenu le leader de Frapp France/Dégage, depuis trois mois. Lors de cette marche, le pari de la mobilisation a été réussi avec une foule compacte de tous âges. Cette fois-ci, les militants et responsables de Taxawu Senegaal et de Pastef ont fait une présence remarquée à cette marche. D’autres leaders politiques, en l’occurrence Thierno Bocoum, Idrissa Diallo, Maïmouna Bousso, Bassirou Diomaye Faye, Clédor Sène, entre autres, ont également participé à la marche. Sur le trajet, les manifestants ont scandé des chants, tantôt pour dénoncer la détention de Guy Marius, tantôt pour décrier la liberté des vrais pilleurs de la République. A hauteur du Camp pénal, les manifestants ont tenu à marquer leur indignation. En dépit d’un important dispositif sécuritaire à la devanture de la prison, les manifestants ont marqué une pause pour rendre un vibrant hommage à Guy Marius Sagna. Pendant plus de 20 minutes, ils ont communié avec leur camarade pensionnaire de ladite prison. Mieux, les jeunes ont été dans tous leurs états lorsque le camion a repris la route. En effet, ils ont voulu faire de la devanture de la prison leur lieu de chute. Dans la foule, un jeune déchainé a voulu forcer les barrières policières pour entrer dans la prison. D’autres sont intervenus pour le dissuader de ce pari risqué.
Junior Lo, fils de Cissé Lo, : «nous allons marcher sur les pas de Guy, il n’a qu’à nous arrêter tous»
Au cours de cette procession, l’arrestation de Guy Marius Sagna a été considérée comme une injustice par les manifestants. C’est le cas du fils de Moustapha Cissé Lo, Moustapha Mbacké Lo, plus connu sous le sobriquet de Junior Lo. A l’en croire, l’emprisonnement de Guy Marius Sagna est une injustice. «Si Guy Marius Sagna est en prison, c’est tout simplement parce qu’il a manifesté devant les grilles du palais de la République pour dénoncer la hausse du prix de l’électricité. Une doléance commune à tous les Sénégalais et pour cet acte, il ne mérite pas d’aller en prison. Ce n’est pas parce qu’on est le fils de Macky Sall ou de Cissé Lo qu’on ne doit pas dénoncer son arrestation», indique Junior Lo, qui dit avoir coupé les ponts avec le régime actuel, deux ans seulement après l’accession de Macky Sall au pouvoir, car ayant constaté qu’il ramait à contre-courant des attentes du peuple sénégalais. Poursuivant, il invite le chef de l’Etat à libérer le patron de Frapp France/Dégage, car si tel n’est pas le cas, ils ne vont plus se contenter de la marche, mais vont marcher sur les pas de Guy Marius Sagna devant le palais de la République. «Il n’a qu’à nous arrêter tous», martèle le fils de Cissé Lo.
Dr Babacar Diop : «les larmes des humiliés sont plus graves que l’épidémie du coronavirus»
Les larmes du père de Guy Marius Sagna – cette semaine - sont encore fraiches dans les consciences. Et, c’est le secrétaire général des Forces démocratiques du Sénégal (Fds), Babacar Diop, qui a commenté ce cœur meurtri du père de leur camarade de lutte. «Les larmes du père de Guy Marius Sagna ont ému le monde entier, ces larmes ont touché tous les cœurs sincères, toutes les consciences justes. Les larmes du père de Guy Marius Sagna constituent un avertissement solennel pour notre pays, car les larmes des humiliés constituent une maladie plus grave que l’épidémie du coronavirus, plus mortelles que l’éruption d’un volcan, plus graves que le déluge, car les larmes des humiliés peuvent engloutir même les innocents. Les larmes des humiliés nous précipitent dans le chaos, dans l’apocalypse», fait remarquer Dr Babacar Diop, qui estime désormais que cette bataille n’est plus politique depuis que ces larmes du père ont coulé. «C’est devenu une bataille morale, une insurrection des consciences, une insurrection de l’humanité contre la violence. C’est devenu une lutte contre l’injustice institutionnalisée, contre la persécution, contre toutes formes de domination», ajoute le patron des Fds qui révèle que Guy Marius n’est pas malheureux comme en témoigne cette citation de l’Évangile : «Heureux ceux qui sont persécutés parce qu’ils luttent pour la justice et Guy Marius Sagna lutte pour la justice», sermonne-t-il. Non sans menacer de représailles le locataire du palais s’il arrivait la même chose à Guy Marius Sagna que Ousmane Blondin Diop en 1973.
Diao Diallo étudiant et ex-coprévenu de Guy Marius Sagna : «le gouvernement va nous entendre puisqu’il est habitué à écouter le langage de la rue»
Devant la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité, de l’électricité, la détention arbitraire de Guy Marius Sagna, le représentant des étudiant, Diao Diallo, annonce que le gouvernement ne connaitra pas de répit. L’étudiant et non moins ex-coprévenu de Guy Marius Sagna ne comprend toujours pas que le leader de Frapp France/Dégage soit resté en prison. «Nous ne l’accepterons pas», sérine-t-il, avant de révéler que les étudiants ont décidé de rallier le combat pour la libération de Guy Marius Sagna. «Le gouvernement va nous entendre puisqu’il est habitué à écouter le langage de la rue. C’est honteux que nous soyons là à cette heure, alors que nous devrions être dans les amphis», se désole de constater le jeune étudiant. .
Les femmes pour une marche nationale de soutien à Guy Marius Sagna
La représentante des femmes, Tacko Gningue rappelle que le pensionnaire du Camp pénal a été de tous les combats des femmes. Ainsi, pour rendre l’ascenseur, la dame annonce une marche nationale des femmes en guise de soutien à Guy Marius Sagna. Le responsable du collectif Pcci Youssoupha Ndao a aussi abondé dans le même sens. A l’en croire, Guy a apporté son soutien aux 145 travailleurs de Pcci qui sont restés 12 mois sans salaire. «Après plus de 12 mois sans salaires, aucune autorité n’a pipé mot. C’est Guy Marius Sagna qui s’est levé à la place du Président Macky, à la place du ministre de l’Emploi, c’est pourquoi, nous allons nous battre pour qu’il retrouve la liberté», indique M. Ndao.
Bouba Diop : «Guy est un otage, il faut le libérer»
Très satisfait de la forte mobilisation, le professeur Bouba Diop révèle que le peuple est resté digne et debout contre l’injustice. «Guy est un otage, il faut le libérer», dit-il, avant d’inviter l’ensemble des syndicats des travailleurs, des mouvements sociaux, à l’image des étudiants, à occuper la première ligne du combat pour la libération de Guy Marius Sagna. A l’en croire, le peuple doit prendre ses responsabilités devant cette injustice, devant ces prix qui flambent pour qu’il puisse respirer.
Moussa CISS & Ndèye Khady D. FALL