Macky Sall est convaincu que l’adversité politique n’a pas droit de cité dans les collectivités territoriales. A l’en croire, ce n’est pas parce qu’un maire a une couleur politique quelconque que la collectivité doit épouser cette couleur politique. En d’autres termes, il ne faut pas, dit-il, que l’adversité politique transgresse le rôle de l’Etat central.
Poursuivant, Macky Sall est revenu sur la lancinante question foncière dans les collectivités et, c’est pour inviter les élus à s’atteler à la gestion de cette question sensible du foncier. «C’est un sujet qui fâche, mais c’est un sujet que nous devons aborder et sérieusement. En tant que président de la République, la question foncière reste le plus gros risque de conflit dans ce pays», révèle le chef de l’Etat, qui en veut pour preuve ces nombreux dossiers de litiges fonciers (entre 20 et 50) qu’il reçoit tous les jours. Ce qui lui fait dire qu’il faut concilier tradition et modernité dans la gestion des terres, en raison de leur complexité, mais aussi, les besoins locaux et les intérêts nationaux. Par ailleurs, il a déconseillé aux élus locaux d’octroyer des terres sans justification valable. «On vous les a confiées parce que vous êtes des maires, donc il faut éviter de donner les terres au premier venu», a insisté Macky Sall, qui annonce que le bradage foncier des collectivités territoriales ne peut continuer. Dans cette dynamique, il a exhorté les élus locaux à défendre les intérêts de la communauté nationale et à éviter la privatisation du patrimoine foncier national.
Moussa CISS
EN REPONSE AUX INTERPELLATIONS DES ELUS :
Macky disposé à retourner les ordures aux communes et dénonce la facture trop salée des collectivités à la Senelec
Au terme des différents intervenants à l’occasion de la Journée nationale de la décentralisation, le chef de l’Etat a apporté des réponses à certaines interpellations des élus locaux. Ainsi, sur la réforme de l’hydraulique rurale avec l’Ofor, le chef de l’Etat annonce que la réforme de cette structure est sur la table. A cet effet, il révèle déjà qu’un consultant a été recruté pour une évaluation objective et dans trois mois, une première évaluation sera disponible et permettra, soit de donner une suite à ce modèle, soit de le corriger, renforcer ou retirer tout simplement. Poursuivant, il s’en est également pris aux gestionnaires des forages qui, à l’en croire, ne veulent pas perdre un fromage. Or, la gestion doit permettre le fonctionnement optimal des forages, qui sont des ouvrages vitaux pour la vie des populations. Sur le fonds minier, le Président Sall annonce le paiement de cinq milliards d’ici novembre en faveur des communes.
Les communes doivent 31 milliards d’impayés à la Senelec
A compter de 2021, ajoute-t-il, l’intégralité du fonds minier sera désormais versée. Cependant, en contrepartie du fonds minier, il a décidé de rendre obligatoire un certain nombre de dépenses des collectivités. «Il y aura un ciblage sur ces fonds miniers qui vont être des dépenses obligatoires, notamment dans le curage des caniveaux et l’éclairage public», révèle le chef de l’Etat. A l’en croire, l’Etat met 16 milliards par an pour le compte des communes en matière d’éclairage public. Et la facture, d’après la Senelec, est de 31 milliards d’impayés. Pour contourner ces factures salées, il a préconisé les lampadaires solaires écologiques.
L’Etat a autre chose à faire que de gérer des ordures et de curer des caniveaux
S’agissant de la collecte des ordures, Macky Sall précise que l’Etat est ouvert si les élus locaux sont prêts à transférer la gestion des ordures. «L’Etat a autre chose à faire que de gérer des ordures dans les communes. Il faut que la collecte puisse faire l’objet d’une collaboration étroite entre les collectivités et l’Etat. Il faut qu’on sente qu’il y a une volonté de participer dans les efforts collectifs que nous mettons en œuvre sur le curage des caniveaux. Je suis meurtri de voir que si l’Etat ne le fait pas, personne ne le fait. Ce n’est pas logique. Ce n’est pas à l’Etat de curer les caniveaux», rappelle le chef de l’Etat qui ajoute que la construction d’écoles, de dispensaires doit revenir aux collectivités locales. Sur la correction des incohérences territoriales qui découlent de choix politiciens, parfois de réformes mal engagées, le chef de l’Etat estime qu’il faut du courage pour corriger ces incohérences territoriales dans un cadre strictement républicain.
M. CISS
Poursuivant, Macky Sall est revenu sur la lancinante question foncière dans les collectivités et, c’est pour inviter les élus à s’atteler à la gestion de cette question sensible du foncier. «C’est un sujet qui fâche, mais c’est un sujet que nous devons aborder et sérieusement. En tant que président de la République, la question foncière reste le plus gros risque de conflit dans ce pays», révèle le chef de l’Etat, qui en veut pour preuve ces nombreux dossiers de litiges fonciers (entre 20 et 50) qu’il reçoit tous les jours. Ce qui lui fait dire qu’il faut concilier tradition et modernité dans la gestion des terres, en raison de leur complexité, mais aussi, les besoins locaux et les intérêts nationaux. Par ailleurs, il a déconseillé aux élus locaux d’octroyer des terres sans justification valable. «On vous les a confiées parce que vous êtes des maires, donc il faut éviter de donner les terres au premier venu», a insisté Macky Sall, qui annonce que le bradage foncier des collectivités territoriales ne peut continuer. Dans cette dynamique, il a exhorté les élus locaux à défendre les intérêts de la communauté nationale et à éviter la privatisation du patrimoine foncier national.
Moussa CISS
EN REPONSE AUX INTERPELLATIONS DES ELUS :
Macky disposé à retourner les ordures aux communes et dénonce la facture trop salée des collectivités à la Senelec
Au terme des différents intervenants à l’occasion de la Journée nationale de la décentralisation, le chef de l’Etat a apporté des réponses à certaines interpellations des élus locaux. Ainsi, sur la réforme de l’hydraulique rurale avec l’Ofor, le chef de l’Etat annonce que la réforme de cette structure est sur la table. A cet effet, il révèle déjà qu’un consultant a été recruté pour une évaluation objective et dans trois mois, une première évaluation sera disponible et permettra, soit de donner une suite à ce modèle, soit de le corriger, renforcer ou retirer tout simplement. Poursuivant, il s’en est également pris aux gestionnaires des forages qui, à l’en croire, ne veulent pas perdre un fromage. Or, la gestion doit permettre le fonctionnement optimal des forages, qui sont des ouvrages vitaux pour la vie des populations. Sur le fonds minier, le Président Sall annonce le paiement de cinq milliards d’ici novembre en faveur des communes.
Les communes doivent 31 milliards d’impayés à la Senelec
A compter de 2021, ajoute-t-il, l’intégralité du fonds minier sera désormais versée. Cependant, en contrepartie du fonds minier, il a décidé de rendre obligatoire un certain nombre de dépenses des collectivités. «Il y aura un ciblage sur ces fonds miniers qui vont être des dépenses obligatoires, notamment dans le curage des caniveaux et l’éclairage public», révèle le chef de l’Etat. A l’en croire, l’Etat met 16 milliards par an pour le compte des communes en matière d’éclairage public. Et la facture, d’après la Senelec, est de 31 milliards d’impayés. Pour contourner ces factures salées, il a préconisé les lampadaires solaires écologiques.
L’Etat a autre chose à faire que de gérer des ordures et de curer des caniveaux
S’agissant de la collecte des ordures, Macky Sall précise que l’Etat est ouvert si les élus locaux sont prêts à transférer la gestion des ordures. «L’Etat a autre chose à faire que de gérer des ordures dans les communes. Il faut que la collecte puisse faire l’objet d’une collaboration étroite entre les collectivités et l’Etat. Il faut qu’on sente qu’il y a une volonté de participer dans les efforts collectifs que nous mettons en œuvre sur le curage des caniveaux. Je suis meurtri de voir que si l’Etat ne le fait pas, personne ne le fait. Ce n’est pas logique. Ce n’est pas à l’Etat de curer les caniveaux», rappelle le chef de l’Etat qui ajoute que la construction d’écoles, de dispensaires doit revenir aux collectivités locales. Sur la correction des incohérences territoriales qui découlent de choix politiciens, parfois de réformes mal engagées, le chef de l’Etat estime qu’il faut du courage pour corriger ces incohérences territoriales dans un cadre strictement républicain.
M. CISS