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Le patron de la pharmacie trainé en justice par deux employés licenciés: le procés de la priére à Guigon




 
 
 
Traîné devant le juge de la troisième Chambre correctionnelle de Dakar, hier, par ses deux ex-employés, pour les délits d'entrave à l'exercice du culte et de violences et voies de fait, le patron de la pharmacie Guigon, Bernard Henry Guigon, réclame à ces derniers 50 millions à titre de préjudice. Selon l'un de ses conseils, la réputation qu'ils ont bâtie depuis des décennies a été souillée par cette procédure. Le délibéré programmé pour le 13 janvier prochain, ce prévenu a dans sa déposition devant le juge soutenu qu'il ne souhaiterait pas qu'un bébé ou une personne âgée ait un accident si un responsable s'absente de son poste.
 
 
 
 
Hier mardi, le Directeur de la pharmacie Guigon, Bernard Henry Guigon, qui a comparu devant Amath Sy, le juge de la troisième Chambre correctionnelle de Dakar, a réfuté les faits d'entrave à la liberté de culte et de violences et voies de fait qui lui sont imputés par ses employés, Dame Dia et Khadim Dioum, qui l'ont traîné devant cette juridiction. Ces derniers, absents du procès, ont été licenciés par le sieur Guigon pour avoir violé un interdit. Sur les faits, c’est en 2019 que les plaignants ont été renvoyés de leur boulot du fait qu'ils s'étaient absentés de leur poste à l'heure de la prière. Enfreignant une note de la direction dans laquelle il était interdit d'aller prier aux heures de travail. Le mis en cause, Bernard Henry Guigon a clairement indiqué au tribunal que ses ex-employés ont été licenciés pour manquements répétés, «conformément aux règles d'organisation de la pharmacie et pour mise en danger de la vie des usagers».
Pour toujours justifier ce renvoi, le sieur Guigon a évoqué le bien-être de ses fidèles clients. «On est dans un pharmacie où on vend des médicaments ; ce ne sont pas des tissus ou des sacs qu'on vend. À la pharmacie Guigon, on a 1500 clients par jour. Je suis professeur et ma priorité, c'est d'assurer à mes clients la santé et la sécurité. Et pour ça, il faut une organisation calibrée et millimétrée. Et la règle absolue au comptoir, c'est la présence de tout le personnel durant tout le service. Il suffit qu'un responsable ne soit pas là pour que tout bascule. Et je n'ai pas envie que si une personne âgée ou un bébé arrive à la pharmacie, il y ait un accident», a dit, pince sans rire, le prévenu.
Pr Guigon de poursuivre : «deux jeunes pharmaciens recrutés avaient quitté le comptoir pour leurs motifs personnels et sans aucun contrôle. Ça a duré pendant des semaines. Mon métier, ce n'est pas un jeu et je ne laisse rien au hasard. Et par une note de service, j'ai rappelé les règles de comptoir. La note faisait état de certains agents qui quittaient leurs postes, de la sécurité, du danger ainsi que le rappel des obligations pendant les heures de travail. Mon père, Bernard Guigon, qui était là en 1935, n'a jamais interdit à personne de prier. Et on a rappelé qu'à ses heures de service, il faut se consacrer à son travail. On ne peut pas prier en même temps et travailler. Certains jeunes ont pris de la liberté. À la fin, tout le service était désorganisé. C'est pour cela qu'on a fait cette note de service et de parler des risques de ce comportement», dit-il.
  • Le juge de lui rétorquer : «qu'est-ce-que vous appelez motifs personnels ?».
  • Guigon répond : «c'est tout ce qui est en dehors du service. C'est-à-dire quitter son comptoir au moment du service», a précisé le prévenu.
- Le président de revenir à la charge : «est-ce qu'on ne peut pas y inclure la prière ?».
Bernard Henry Guigon rétorque : «Je n'ai pas de problème avec la prière. Moi-même je suis croyant. Et je respecte toutes les croyances. Ce qui m'étonne, c'est cette peinture qu'on a faite de moi. Ça désorganise un service et la règle en pharmacie, c'est rester au comptoir aux heures de service. C'est faux si on dit qu'on a interdit aux agents de prier à l'intérieur de la pharmacie ou à l'extérieur. Le moindre détail est important à la pharmacie et je ne veux rien laisser au hasard. Dans la pharmacie, le lieu qui n'était pas autorisé pour la prière à savoir les vestiaires, c'était pour se changer. Mais ce n'est pas fait pour prier. Et cela désorganise tout le service», a-t-il affirmé en soulignant qu'ils ont été licenciés parce qu'ils se sont entêtés.
Le représentant du ministère public est revenu à la charge pour inviter Bernard Guigon à s'expliquer sur cette interdiction de prière.
  • Le Procureur : «À vous entendre parler, on dirait qu'il n’y a aucune possibilité de prier dans la pharmacie».
  • Pr Guigon: «j'ai été mal compris. Depuis l'époque de mon père, des gens priaient dans la pharmacie. On m'a rapporté que certains priaient dans la pharmacie. Mais il n'y a aucun problème au moment où cela ne perturbe pas le service. Alors que pour ceux qui ont été licenciés, c'est que cela perturbait le service».
  • Le parquet: «Est-ce que c'est une raison pour prendre de sanctions à leur encontre ? Vous avez dit tout à l'heure avoir pris votre décision à partir de ces propos qu'on vous a rapportés ? En quoi ce retard de 10 mn perturbe et cause un dysfonctionnement dans le service ?».
  • Guigon: «j'aime mon métier et je le prends au sérieux. Et dans la pharmacie où il y a le rush, où on a 1500 clients par jour et non 15 par jour, je ne voudrais pas qu'il y ait d'accident dans le service. Pendant 6 mois, ils n'arrivaient pas à contrôler leur comptoir».
  • Le procureur: «vous vous inquiétez tout simplement du bon fonctionnement de vos services et de votre pharmacie !» Guigon lui a confirmé qu'il attendait que le directeur de l'exploitation soit là pour trouver une solution, mais à une semaine, ces employés le défiaient.
 
Me Massokhna Kane : «Guigon a bâti sa fortune sur le traitement inhumain, scandaleux et dégradant de ses travailleurs»
 
 
Mes Soulèye Mbaye et Massokhna Kane qui sont constitués pour les parties civiles, Khadim Dioum et Dame Dia, ont, en l'absence des susnommés, demandé que Bernard Henry Guigon soit déclaré coupable et retenu dans les liens de la prévention. Me Massokhna Kane, qui a déclaré que cette affaire est parfaitement scandaleuse, a expliqué que Bernard Henry Guigon a eu de la chance d'être au Sénégal. À l'en croire, s'il avait adopté ce comportement dans certains pays, il allait le payer très cher. «C'est une personne d'une intolérance extraordinaire. Il vous dit qu'il ne veut pas exposer les malades alors qu'il ne travaillait plus dans la pharmacie parce qu'il avait ses bureaux ailleurs et tout ce qu'il dit, ça lui a été rapporté. Ces personnes travaillent 7 heures par jour et debout toute la journée. On vous donne 15 mn pour manger et voilà ce qui explique ce qu'il est devenu aujourd'hui ! Voilà ce qui explique les milliards qu'il a amassés ! Il est devenu milliardaire aujourd'hui. Ils ont passé des années là-bas à servir et ils ont reçu une demande d’explication parce qu'ils sont allés prier. Et c'est scandaleux ! C'est le travail des employés qui a fait que ce monsieur a confié la gestion de la pharmacie à une autre personne, pour qu'il puisse se coucher tranquillement et allé jouir de tout ça. C'est une intolérance extraordinaire. Il a bâti sa fortune sur le traitement inhumain, scandaleux et dégradant de ses travailleurs. C'est dégradant et mes clients ont été atteints dans leur dignité. Même si ce n'est pas une condamnation pécuniaire qui pourra le dissuader. Une condamnation exemplaire pourra le dissuader et le ramener à la raison», s'est offusqué Me Kane.
 
 
La défense réclame 50 millions à titre de dommages et intérêts
 
 
Dans ses réquisitions, le maître des poursuites a sollicité l'application de la loi contre Bernard Henry Guigon. Pour la défense des intérêts de celui-ci, Me Pascale Gomis a sollicité que son client soit renvoyé des fins de la poursuite sans peine, ni dépens. «Notre préoccupation, c'est qu'on n'a pas vu la figure des parties civiles pour leur demander ce qu'ils ont subi. C'est une tentative de vouloir détruire la procédure qu'ils ont enclenchée. Ce que je regrette, c'est qu'on fasse ce procès pour satisfaire d'autres objectifs. Aucune règle prévue n'a été enfreinte par mon client. Cette citation est vide. Toute la réputation qui a été bâtie depuis 1935 a été souillée. Nous réclamons 50 millions à titre de dommages et intérêts», s'est indignée la robe noire. Son successeur de renchérir : «ce procès est une erreur sociologique. C'est une erreur sociologique de dire devant cette barre que Guigon a eu de la chance d'être au Sénégal et que si c'était ailleurs, on allait le lyncher. On a essayé de jeter l'anathème sur lui en disant qu'il est milliardaire, ce qui n'est pas l'objet de sa comparution aujourd'hui à la barre de ce tribunal. Il ne faut pas que l'Islam serve de prétexte pour violer la loi», a pesté le conseil qui a au passage sollicité que les parties civiles soient déboutées. Après les débats, l'affaire est mise en délibéré pour le 13 janvier prochain. 
 
Fatou D. DIONE
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